Louis XIV, chef de guerre pour une puissance dominante en Europe

Louis XIV affirme la puissance de son royaume par les armes traditionnelles de la diplomatie, mais surtout en l’engageant dans une série de guerres.

Publié le 15/11/2012 • Modifié le 09/12/2021

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Louis XIV affirme la puissance de son royaume par les armes traditionnelles de la diplomatie, mais surtout en l’engageant dans une série de guerres : guerre de Dévolution (1667- 1668), guerre de Hollande (1672-1678), guerre des Réunions (1683-1684), guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697) et enfin guerre de Succession d'Espagne (1701-1713).

Elles permettent d’agrandir considérablement le territoire sur le flanc Nord et Est (Alsace, Franche-Comté, Flandre…) et consacrent l’hégémonie française en Europe continentale, même si Louis XIV échoue à faire entrer l’Espagne dans le royaume de France.

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Pétrarque, représenté dans les fresques (1379-1384) d’Altichiero da Zevio,
à l’Oratoire Saint-Georges de Padoue (Italie) photo © DR
 

Comme tous les rois de France, Louis XIV est un « chef de guerre ». Il reçoit une solide formation militaire auprès de Turenne, qui fut l’un des meilleurs généraux sous Louis XIII, puis lors de la première partie du règne de Louis XIV. A la bataille des Dunes le 14 juin 1658, sous le commandement de Turenne, il a 20 ans lorsqu’il dirige lui-même l’armée à Dunkerque.

Surtout Louis XIV réorganise profondément l’armée. Ce n’est que depuis Richelieu, sous Louis XIII, qu’existe un ministère de la guerre et que les armées privées sont interdites. L’organisation d’une armée royale permanente et puissante sera l’œuvre de Michel Le Tellier, secrétaire d’Etat à la guerre, et du fils de celui-ci, Louvois, qui lui succède en 1677. Elle passe par l’amélioration du recrutement, l’unification des soldes et aussi la création de l’hôtel des Invalides pour abriter les invalides de retour des champs de bataille.

Enfin Louis XIV s’attache les services de Vauban, qui révolutionne l’art de faire la guerre, après les dérives dévastatrices de la guerre de Trente ans (1618-1648), avec ses pillages et massacres.

Il met au point la guerre de siège, les armées marchant de siège en siège, de ville en ville, obtenant la reddition de l’une avant de s’attaquer à l’autre et permettant chaque fois l’entrée majestueuse du roi vainqueur recevant les clés de la ville et faisant célébrer un Te Deum. Les villes de la frontière du royaume sont fortifiées afin de faire du royaume, selon la propre expression de Vauban, un « pré-carré » : à l’exception de la citadelle de Lille prise une fois, le territoire français demeure inviolé jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

L’effort se porte aussi sur la marine quasiment inexistante au début de son règne. Avec Colbert, qu’il nommera secrétaire d’Etat à la Marine, il mobilise d’énormes moyens humains et financiers pour constituer une flotte capable de rivaliser avec la toute puissance de la flotte anglaise. L’état de guerre quasi permanent coûte cher au budget de l’Etat : près de 50 % en temps de paix et 75 % en temps de guerre à la fin du règne de Louis XIV. Il oblige à accroître la pression fiscale et à créer de nouveaux impôts qui touchent aussi la noblesse (impôts de la capitation et du dixième).


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