La vie des seigneurs au Moyen Âge

Quel est le mode de vie des nobles au Moyen Âge ?


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 26/09/2022

Temps de lecture : 2 min.

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On ne peut porter un regard unique sur mille ans de vie quotidienne médiévale. La division de la société en « trois ordres » — les Bellatores (ceux qui combattent), les Oratores (ceux qui prient), les Laboratores (ceux qui travaillent)  — prévaut jusqu'à la fin du XIIIe siècle. L’émergence des villes, de la bourgeoisie et des marchands, amène à la création d’un tissu social urbain complexe. Les paysans continuent à représenter la majorité de la population et sont la base matérielle et le fondement de l'activité économique. Il en résulte des relations nouvelles entre ville et campagne, entre seigneurs et « banquiers », producteurs et commerçants. Les grandes foires en sont un élément original, qui font se croiser avec la vie du terroir les flux nouveaux des voies commerciales qui traversent les grandes villes .

Les Bellatores : ceux qui font la guerre

Dans les trois ordres de la société médiévale, les nobles sont qualifiés du latin de Bellatores : ceux qui font la guerre. S'il y a plusieurs échelons de puissance chez les nobles, selon les terres gouvernées, ils adoptent un même mode de vie : l'habitat (maison forte, château fort), l'alimentation surabondante, l'apparat de la vie de cour (banquets, danse, musique), des activités assez violentes, comme chasse et tournoi, en rapport de simulacre avec celle de la guerre. Le luxe assied symboliquement le seigneur dans son autorité et prestige : un mode de vie en représentation, dont la profusion doit rester visible, hors de tout souci de mesure. Conserver table ouverte par exemple est indispensable, et permet de produire apparitions de domestiques, effets de service, souvent entrecoupés d'attractions. Les festins sont « mis en scène » pour donner à voir les différences de statut social des convives, le seigneur qui accueille devant être servi de façon plus copieuse que les hôtes. La viande est l'aliment symbolique de la noblesse, image de force et de vigueur. Elle reflète sa capacité à la vénerie (chasse à courre du gibier), image elle-même de sa disposition à affronter la nature sauvage, le danger du gros gibier, donc la guerre. La chasse illustre la maîtrise de ses forêts, comme la pêche, souvent en étangs rationalisés, illustre la tenue en main des autres richesses vivantes de ses terres. Ainsi de la fauconnerie (chasse à l'aide d'oiseaux dressés) : le seigneur gouverne au monde des oiseaux, forme ses gens à façonner l'ordre naturel de son territoire. Les réceptions des nobles au château permettent d'affirmer cet ordre des choses, de réunir des vassaux qui viennent avec leur famille. C'est l'occasion pour la châtelaine d'être entourée d'autres dames, de pratiquer avec elles en privé divers travaux de couture, broderie ou filage.

Mariage d'intérêts entre les hommes et les femmes 

Le mode de vie assez séparé au plan des sexes est lié à un mariage qui répond peu à une inclination réciproque mais est le moyen de renforcer une lignée, d'associer des territoires, de mettre fin à une guerre. Ce statut non amoureux du mariage, qui met la femme sous tutelle masculine, est équilibré par l'amour courtois : on considère licite que l'épouse d'un grand seigneur accepte l'engagement de fidélité d'un chevalier célibataire ; ce jeu d'amour, en principe non charnel et basé sur le don de soi du chevalier, est très codifié : regards, baisers, requêtes et actes de prouesse de chevalerie de l'amant (tournois, etc.).

► Pour en savoir plus, découvrez le dossier La vie quotidienne au Moyen Âge.
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