Guerre de Cent Ans : la France en débâcle à Azincourt

En 1415, la France est mise en déroute à Azincourt, dans le nord du royaume. Pourquoi cette bataille a-t-elle été un désastre face aux Anglais ?


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 19/09/2022

Temps de lecture : 1 min.

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Rivalités et guerre de clans autour du pouvoir en France

Au royaume de France, la mort de Charles V fait place à une mainmise de ses frères sur le pouvoir, son fils Charles VI n'ayant que 12 ans. Louis D’anjou et Philippe de Bourgogne, ses oncles, sont en rivalité. Charles VI reprend en main le royaume à 20 ans en 1388 et devient vite populaire, mais des crises de folie intermittentes commencent à l’affecter et le pouvoir réel retourne aux mains des clans qui se déchirent à la cour. Cette rivalité entre ducs de Bourgogne et d’Orléans dégénère en guerre civile, qui opposera deux clans : Bourguignons (partisans du duc de bourgogne) et Armagnacs (futurs partisans du dauphin). Le roi d’Angleterre, Henri V, habité d’une foi belliqueuse et convaincu d’agir au nom de dieu, joue du désordre français pour reprendre du terrain sur le continent. Il reprend la guerre en débarquant en Normandie en 1415, prend Harfleur, à l’embouchure de la Seine, puis se dirige vers Calais avec environ 6 000 hommes.

Bataille d'Azincourt : un désastre pour la France

L’armée française le rejoint en Artois pour lui barrer la route, avec un rassemblement de 20 000 hommes pour l’emporter. Le champ de bataille, une prairie à découvert entre deux bois près du village d’Azincourt, ne permet pas d’exploiter l’avantage numérique des Français, encombrés par une cavalerie pléthorique. Les montures cuirassées des cavaliers, alourdies par le sol boueux, essuient les flèches anglaises. Les premiers rangs s’effondrent, frise d’hommes et de chevaux dans laquelle vient s’empêtrer le rang suivant. Les arcs transpercent la mêlée des cavaliers, achevés au sol à la hache, par centaines. Mise en déroute par un nombre moindre de fantassins anglais, la chevalerie atteint ici la fin de son ère, marquée par la nouvelle suprématie des armes distantes. Le 25 octobre 1415, la défaite est mémorable. Henri V revient deux ans plus tard conquérir totalement la Normandie : toutes les forteresses, villes ou châteaux, tombent. Rouen est assiégée et réduite à la famine, cédant à Henri V en janvier 1419.

Suprématie anglaise

Les Bourguignons prennent Paris en 1418. Philippe III, le nouveau duc de Bourgogne, allié des Anglais, fait signer le traité de Troyes en 1420, au nom de la France, par un Charles VI admis pour fou définitivement. Son dauphin est déclaré déshérité. La fille de Charles VI épouse Henri V d’Angleterre, désigné pour devenir l’héritier du trône de France à la mort de Charles. Troyes scelle une écrasante suprématie anglaise. Le pays est un damier sous influences : le nord est aux Anglais et aux Bourguignons, alliés de l’Angleterre. Le sud de la Loire (sauf la Guyenne) reste fidèle au dauphin.

► Pour en savoir plus, découvrez notre dossier dédié sur la guerre de Cent ans.


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