Dickens humoriste


Publié le 16/10/2012 • Modifié le 12/11/2019

Temps de lecture : 1 min.

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L’humour Anglais est, plus qu’un genre, une institution ! De Shakespeare à Mr. Bean, en passant par Lewis Carol et Thomas de Quincey, le burlesque, le macabre, l’absurde sont la marque de fabrique de la littérature britannique. C’est donc pour des lecteurs déjà sensibles à toutes les formes élaborées de l’humour que Charles Dickens débute sa carrière par la caricature littéraire.

mr weller seniorLes Pickwick Papers, parus entre 1836 et 1837, racontent les aventures survenues au cours de leurs voyages aux membres d’un club de gentlemen, fondé par Samuel Pickwick, le Pickwick-club. Le mode narratif est ostensiblement caricatural et les caractères s’opposent. Pickwick est un gros bonhomme définitivement optimiste en dépit des nombreuses déconvenues de la vie. Son double inversé, Sam Weller est, lui, maigre et réaliste. Le reste de la troupe, plus de soixante personnages, campe des figures de la rue britannique, du petit peuple de la rue vivant d’expédients douteux, à la moyenne bourgeoisie avaricieuse. Les intrigues des Pickwick Papers sont plutôt floues : escroquerie, mariages arrangés, affaires mal embarquées, tout est prétexte à mettre des bons mots dans la bouche des principaux personnages. Evidemment, il faut assez bien connaitre les institutions britanniques du XIXe siècle, comme les clubs où les hommes se réunissent pour causer, les prisons pour dettes semi-ouvertes, les orphelinats privés et le système judiciaire particulier (gouverné non par la loi écrite mais par le droit coutumier et la jurisprudence), pour apprécier vraiment la satire souvent féroce que Charles Dickens fait de ses contemporains. De même, les tournures, accents de la rue, argot des petits métiers des grandes métropoles, résistent mal aux traductions, mais les personnages campés par la plume alerte de Dickens parviennent à l’universel grâce à leurs réactions comiques de bon sens populaire.

Après les Pickwick Papers, Charles Dickens se consacrera à des feuilletons plus réalistes mais glissera toujours dans ses œuvres les plus mélodramatiques comme Oliver Twist, les personnages hauts en couleur qui ont fait de lui un maître de l’humour britannique. On retrouve également la finesse de son esprit satirique dans quelques remarques au vitriol de ses Notes américaines (1842), dans lesquelles il tourne en dérision certaines mœurs locales.


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