L'œuvre de Zweig : reflet d'une âme inquiète et sensible


Publié le 16/10/2012 • Modifié le 16/02/2022

Temps de lecture : 1 min.

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Stefan Zweig a laissé une œuvre qui surprend tant par sa densité que par sa diversité. Malgré ses hésitations de jeunesse sur sa carrière littéraire et son scepticisme sur son propre talent,  il en doutera toute sa vie malgré le succès, c’est un travailleur acharné.
Jeune homme, il se consacre à la poésie qu’il abandonne ensuite, reniant ses poèmes dont il juge le style vaniteux et ampoulé. Ses traductions occupent une place importante dans sa production, tout comme sa correspondance et son journal. Il s’essaye également au genre théâtral à plusieurs reprises (La Maison au bord de la mer, La Légende d’une vie). Cependant l’un des axes essentiels de l’œuvre de Zweig reste la littérature de fiction, mais il écrit peu de romans (un seul terminé, deux inachevés). La nouvelle sera son genre de prédilection, des récits le plus souvent regroupés en recueils (Amok, La Confusion des sentiments, La Peur).

La passion et le secret

Deux thématiques cruciales se dégagent de l’ensemble de ses écrits : la passion et le secret. Car Zweig est un passionné qui se bride et qui intériorise ses émotions. Son éducation et son milieu social lui ont imposé des principes et des inhibitions dont il n’arrive pas à se défaire. Ce paradoxe, dont il a conscience, est une source d’angoisse et de souffrance. L’écriture de ses fictions devient une sorte d’exutoire où s’exprime cette part sensible et passionnée qu’il bâillonne dans la réalité. Au fil de ses écrits se révèlent en filigrane, jamais de façon distincte, des fragments de ce domaine sombre et secret que Zweig porte en lui. Aucune introspection, il refuse l’auto-analyse et préfère disséquer les méandres émotionnels et psychologiques de ses personnages. Son hypersensibilité se révèle alors, car il sait décrire avec une précision saisissante le moindre sursaut de ces âmes tourmentées.

Zweig développe également une dimension d’analyse psychologique dans ses essais biographiques qui représentent l’autre pan caractéristique de son travail. Il multiplie à partir des années 1920 les ouvrages biographiques avec lesquels il connaît autant de succès qu’avec ses nouvelles. Le choix de ses « sujets » d’études (autres que ses amis) n’est jamais anodin, qu’il s’agisse d’écrivains ou de personnalités historiques. Il voguera ainsi entre ses biographies et ses fictions sans jamais renoncer ni à l’un, ni à l’autre genre.


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