Le compte à rebours du nucléaire

Tandis que la Seconde Guerre mondiale fait rage, les Alliés font face à une menace de poids : l’Allemagne serait en train de développer l’arme atomique. Une course contre la montre commence pour éviter que les Nazis puissent obtenir cette spectaculaire force de frappe.

Une course contre la montre face à la menace nucléaire

Au cours de la guerre, les Alliés découvrent que l’Allemagne mène un programme secret pour élaborer une bombe nucléaire, appelé projet Uranium. Et grâce à son invasion de la Norvège, elle a pu mettre la main sur l’unique usine d’Europe capable de produire de l’eau lourde, élément indispensable à la fabrication de cette arme. De plus, des savants ayant fui le III^e Reich affirment que les Allemands ont presque réussi. S’ils y parviennent, la défaite sera assurée pour les Alliés.

L’avertissement d’Albert Einstein

Le Royaume-Uni s’est aussi lancé dans un programme nucléaire, mais celui-ci prend du retard car il est obligé de monopoliser ses ressources pour la défense de ses terres. Les travaux des Britanniques sont ainsi envoyés aux Etats-Unis, qui sont alors les seuls capables de rivaliser avec l’Allemagne, financièrement et industriellement. Mais le pays maintient pour le moment une position de neutralité dans le conflit, et ne s’intéresse que très peu à une bombe dont la puissance n’est pas avérée.

Bien que pacifiste, le célèbre physicien Albert Einstein estime que la technologie nucléaire ne doit jamais arriver entre de mauvaises mains. Le 2 aout 1939, il signe une lettre destinée à Franklin Roosevelt, président des Etats-Unis, pour l’avertir du danger imminent et le pousser à réagir. Il lui explique notamment que les scientifiques ont presque terminé leurs travaux, et que l’Allemagne est en bonne voie pour devenir la première puissance nucléaire de l’Histoire. En réaction, Roosevelt crée le Comité Consultatif sur l’Uranium. C'est le début du projet Manhattan, qui prendra un tournant après l'attaque de Pearl Harbor...