La Prohibition et l'émigration des Américains vers le Paris des Années folles

Aux Etats-Unis, le puritanisme et les restrictions liées à l’alcool marquent la période des Années folles (1920-1929). Dans ce contexte, des jeunes Américains s’en vont à Paris, lieu de libertés et de fête.

Fuir une Amérique puritaine

Aux Etats-Unis, la prospérité des années 1920 s’est accompagnée d’un puissant courant de moralisation. À partir de 1919, la vente d’alcool est interdite dans tout le pays. C’est le début de la Prohibition. Elle fait basculer la fête dans la clandestinité. Fuyant ce puritanisme, des jeunes Américains débarquent alors massivement dans le Paris des Années folles. Parmi eux, des écrivains, des artistes, des compositeurs et quelques héritiers venus jouer les mécènes et les collectionneurs. Ils ont tous soif de liberté, de musique, de danse et de fête.

Paris, l'eldorado de la jeunesse américaine

Au Havre ou à Cherbourg, on accueille jusqu’à 7 paquebots par jour. À Paris, les Américains deviennent la plus importante communauté expatriée. Il associe Paris aux cafés-concerts, aux cabarets, à la chanteuse Mistinguett et à l’imitateur Maurice Chevalier. Celui-ci danseur et imitateur. Celui-ci s’est construit un personnage unique. Le canotier de travers, une gouaille irrésistible et des déhanchements swing de boxeur amateur ont fait de lui l’archétype du Titi parisien.