La guerre froide (1947-1962)

Après 1945, année de la victoire contre le nazisme (Berlin capitule le 8 mai 1945) et contre le Japon (capitulation en septembre 1945), l’Europe est partagée en deux: une partie où sont stationnées des troupes soviétiques et l'autre partie où sont stationnées des troupes américaines, suivant ainsi les règlements pris lors de la conférence de Yalta en février 1945 et celle de Potsdam à l’été 45.

Publié le 15/10/2012 • Modifié le 02/10/2021

Temps de lecture : 3 min.

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Le « Rideau de fer »

Après 1945, année de la victoire contre le nazisme (Berlin capitule le 8 mai 1945) et contre le Japon (capitulation en septembre 1945), l’Europe est partagée en deux : les troupes soviétiques stationnent dans une partie, les troupes américaines dans l'autre, suivant ainsi les règlements définis lors de la conférence de Yalta en février 1945 et celle de Potsdam à l’été 45.

l'europe de 1948 à 1989

Dès ce moment, les troupes soviétiques appuient, dans tous les pays qu’elles occupent, des changements économiques visant à mettre en place un système organisé sur le modèle de l’URSS. Elles mettent au pouvoir les partis communistes, à l’occasion de simulacres d’élections. La circulation des hommes vers les autres pays d’Europe devient difficile.

En 1946, dans un discours à Fulton, Winston Churchill évoque « un rideau de fer » ou « iron curtain » qui s'étend sur une partie de l'Europe.

La formation des blocs

Les USA, pour aider à la reconstruction de l’Europe, mettent en œuvre le Plan Marshall. Tous les pays sous occupation des troupes soviétiques, après quelques hésitations, le refusent.

Le « coup de Prague » en 1948, met à bas les quelques aspects démocratiques qui subsistaient en Tchécoslovaquie pour installer au pouvoir les communistes tchèques. Cela montre la volonté de l’URSS d’avoir, dans les pays où est positionnée l’armée rouge, des régimes dirigés par des partis communistes locaux sous ses ordres.

Les Etats-Unis et les pays de l’Europe occidentale, à l’exception des pays scandinaves qui restent « neutres », créent l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), connue aussi sous le nom d’Alliance Atlantique. Elle coordonne le stationnement de troupes américaines en Europe et la coopération militaire des armées des pays concernés.

L’Union soviétique met en place le pacte de Varsovie qui organise le stationnement des troupes soviétiques en Europe de l’Est et la coopération militaire des armées des pays concernés. Elle constituera bientôt un « marché commun » des différents pays « socialistes » : le COMECON.

La division de l’Europe en deux blocs entraîne une quasi-réclusion derrière le « rideau de fer » des habitants des pays occupés par les contingents soviétiques, qui ne peuvent désormais voyager qu’à l’intérieur du « camp socialiste ».

Les crises de la guerre froide 

Les guerres « chaudes » voient s’affronter les deux blocs

La guerre de Corée (1950-1953) aboutit à la division en deux de la Corée : la Corée du Nord avec un régime communiste dur, piloté par la dynastie des Kim-Il-Sung, et la Corée du Sud, proche du modèle américain. Ces deux pays sont séparés par une zone « démilitarisée » où les incidents de frontières restent fréquents encore en 2009.

Où sont les zones de conflits ?

  • En Afrique, le continent est traversé dans les années 1950-1960 par des mouvements de décolonisation aidés par l’Union soviétique.
  • Parallèlement, on constate un soutien de la CIA à des régimes peu démocratiques par peur de la « contagion soviétique » comme au Guatemala par exemple, ou encore en appui à des coups d'Etat, comme en Iran en 1953, contre le Premier ministre Mohammad Mossadegh qui prônait une politique de nationalisation des compagnies pétrolières.
  • À Cuba, Fidel Castro prend le pouvoir en 1959 et, en 1961, survient le retentissant échec de « la baie des cochons », une tentative d'invasion de l'île par des militaires armés et entraînés par la CIA. Plus de mille exilés cubains débarquent avec l'espoir de provoquer une rébellion contre le gouvernement castriste. Mais le gouvernement local étant alors très populaire, le soulèvement n'a pas lieu et les mercenaires sont rejetés à la mer. Kennedy assume avec courage la responsabilité de ce cuisant revers bien que les plans de l'opération aient été préparés sous la présidence d'Eisenhower. L'embargo américain qui frappe Cuba depuis le début des années 1960 dure encore.
  • En 1962, encore à Cuba, on assiste à la crise la plus grave de la guerre froide : la crise des missiles soviétiques déployés sur l'île. Pendant deux semaines, du 16 au 28 octobre 1962, le monde vit une période de danger extrême. Le risque de guerre atomique est même évoqué.
  • La Yougoslavie cherche une voie autonome. Son chef, Josip Broz, Yougoslave qui a adopté le nom de Tito en 1934 alors qu'il était membre du bureau politique du Parti, rompt avec Moscou. Suite à la conférence de Bandung en 1955, il se rapproche de Nehru et de Nasser. Il devient ainsi l'un des principaux représentants du mouvement des non-alignés, créé en 1961 lors de la conférence de Belgrade. A partir de ce moment, de nombreux procès sont organisés dans les pays de l'Est contre les communistes qui n'obéissent pas aveuglément à Moscou, accusés de soutenir les traitres « titistes ».

Les premiers craquements

Après la mort de Staline, en mars 1953, certaines fissures vont apparaître, notamment à la suite des révélations du Rapport Khrouchtchev sur les crimes de Staline.

  • Tito, le président yougoslave, se réconcilie avec Moscou (1955).
  • La Hongrie tente aussi une voie autonome, mais les troupes soviétiques interrompent brutalement cette tentative en réprimant violemment l'insurrection de Budapest de novembre 1956.
  • De violentes émeutes ouvrières éclatent à Poznan, en Pologne. C'est la première révolte du peuple polonais contre le régime communiste. Les manifestations massives d'octobre 1956 oblige les soviétiques à accepter l'arrivée au pouvoir de Wladyslaw Gomulka, un communiste réputé réformateur.

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