Tocqueville, continuateur des philosophes des Lumières


Publié le 29/08/2013 • Modifié le 13/01/2023

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Montesquieu, comme inspirateur

L’œuvre de Tocqueville est laissée de côté jusqu’à ce que Raymond Aron le replace dans sa « galerie des ancêtres de la sociologie », avec Montesquieu, dans Les étapes de la pensée sociologique (1976). Ce philosophe des Lumières a largement inspiré la démarche de Tocqueville. On retrouve en effet des points de convergence au niveau de la méthode et sur le fond entre ces deux auteurs.

montesquieu

MONTESQUIEU, gravure de B. L. Henriquet, XVIIIe siècle
BNF, Estampes

La démarche de Montesquieu est novatrice, car il étudie les phénomènes sociaux avec du recul (exemple des Persans en voyage à Paris) et cherche à dégager des lois de la complexité sociale. Il veut mettre au jour les causes pouvant expliquer les trois types de sociétés qu’il distingue (république, monarchie et despotique). Il identifie des causes physiques comme le climat ou la géographie, et des causes sociales telles que les normes et valeurs propres à une société.

Tocqueville affirme admirer l’ouvrage de Montesquieu Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734).

Tocqueville, un précurseur de la sociologie

Comme Montesquieu, Alexis de Tocqueville est un précurseur de la sociologie. Même s’il écrit lui-même que la sociologie n’existe pas comme discipline dotée d’une méthodologie scientifique. Celle-ci va progressivement se constituer durant le XIXe siècle et sera instituée en France notamment grâce à Émile Durkheim.

Evolution historique des structures sociales et régime moderne

Précurseur de la sociologie, Tocqueville est le premier à affirmer que le régime moderne se caractérise par l’éclatement de la structure de classes et la dispersion de ses membres.

La cause en est l’effet du nivellement social que connaît l’Occident depuis la fin du Moyen-Âge. La dissolution de la structure sociale sous l’effet combiné de la centralisation politique et de l’individualisme social s’achève à l’époque moderne. La structuration en classes est rendue impossible sous la combinaison de plusieurs facteurs :

  • la dispersion du pouvoir au sein de la classe démocratique ;
  • la place de plus en plus prééminente occupée par la bureaucratie ;
  • la vénération du principe d’égalité.

A mesure que les démarcations entre classes disparaissent, la compétition pour le statut prend le relais.


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