La rupture de Keynes avec les économistes néoclassiques


Publié le 22/08/2013 • Modifié le 21/10/2021

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Keynes rompt avec la pensée économique classique centrée principalement sur la question de l’affectation optimale des ressources et la fixation des prix à long terme.

Sa célèbre déclaration « A long terme, nous serons tous morts » révèle une nouvelle approche de la politique économique. Il s’agit d’agir sur le court terme et d’utiliser la macroéconomie comme outil essentiel d’analyse.

Définition

La macroéconomie étudie les relations et les équilibres entre les grandeurs globales de l’économie, appelées aussi agrégats que sont le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, etc.

Cette nouvelle approche portera le nom de keynésianisme.

Emploi et monnaie : la révolution keynésienne

Keynes s’oppose à la théorie classique selon laquelle l'offre crée sa propre demande et que le marché est toujours en équilibre.

Pour Keynes, le volume de l'emploi dépend uniquement de la décision d'embauche des entrepreneurs. Il n’est pas régi par un mécanisme d’offre et de demande. C'est la demande globale anticipée des entrepreneurs qui détermine les volumes de la production et de l'emploi. L'incertitude joue chez Keynes un rôle fondamental, puisque l'emploi dépend de « l'état d'esprit » des entrepreneurs dont les anticipations peuvent être pessimistes et éloigner durablement l’économie de l’équilibre de plein-emploi. Selon Keynes, "le plein emploi est atteint lorsque l'emploi global cesse de réagir élastiquement aux accroissements de la demande effective des produits qui en résultent".

L'incertitude conduit les agents à demander de la monnaie par précaution ou pour spéculer. Contrairement à ce qu'affirment les classiques, la monnaie n’est pas un intermédiaire neutre des échanges mais peut être demandée pour elle-même. Ainsi Keynes s’oppose à la théorie quantitative de la monnaie. Selon celle-ci, la quantité de monnaie en circulation détermine le niveau des prix.

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Couverture de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, Hogarth Press, Londres, 1936

Keynes développe cette approche révolutionnaire dans La Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936). Il est considéré comme l'ouvrage économique majeur du XXe siècle, par les bouleversements théoriques et méthodologiques qu'il convie et les politiques économiques qu’il défend.

« Je crois que je suis en train d'écrire un livre de théorie économique qui devrait révolutionner la manière dont le monde pense les problèmes économiques, peut-être pas immédiatement, mais au cours de la prochaine décennie ». Lettre de Keynes à George Bernard Shaw, janvier 1935.

 


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