La crise de 1929 et la remise en cause de la théorie néoclassique par Keynes

Pour Keynes, l’idée néoclassique d’un équilibre automatique des marchés ne fonctionne pas. Il s’oppose ainsi à ses anciens professeurs néoclassiques Marshall et Pigou. Ceux-ci soutiennent qu’une crise majeure et durable du système économique est impensable. Les crises temporaires devant se résorber seules grâce aux mécanismes autorégulateurs du marché. Le Krach de 1929 et la Grande Dépression qui s’en suivit semblent donner raison à Keynes. L’Angleterre des années 30 connaît le chômage de masse (11,5% de la population active). Crise de 1929 : du krach boursier au New Deal En contrepied de la loi classique de l’offre et de la demande (dite loi de Say), Keynes définit la demande effective comme la production que les entrepreneurs pensent pouvoir vendre. L’anticipation des acteurs économiques est à prendre en compte dans les politiques économiques. Le keynésianisme théorique s’organise autour de trois idées maîtresses l'économie peut connaître durablement une situation de blocage lorsque la demande globale est insuffisante Le chômage est essentiellement de nature involontaire et résulte d’anticipations pessimistes des entrepreneurs La monnaie joue un rôle essentiel dans les ajustements macroéconomiques. Ce diagnostic traduit un changement radical d’optique économique qui légitime les politiques économiques pour pallier aux insuffisances du marché. La pensée keynésienne et la relance économique Keynes préconise une politique conjoncturelle de relance qui vise à stimuler l’expansion économique et à faire reculer le chômage. Cette politique active doit favoriser la demande, c'est-à-dire la consommation et l’investissement. Trois politiques sont ainsi préconisées : une politique de grands travaux et de larges investissements publics une politique de crédit favorisant la baisse des taux d’intérêts et l’investissement une politique de redistribution des revenus pour relancer la consommation des agents économiques les moins favorisés les trente glorieuses La période des Trente Glorieuses constitue un âge d’or de l’intervention publique d’origine keynésienne. La majorité des pays ont développé des politiques économiques d'inspiration keynésienne. En 1971, Nixon proclame « nous sommes tous keynésiens maintenant ».  

Publié le 22/08/2013 • Modifié le 29/09/2021

Temps de lecture : 1 min.

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Pour Keynes, l’idée néoclassique d’unéquilibre automatique des marchés ne fonctionne pas. Il s’oppose ainsi à ses anciens professeurs néoclassiques Marshall et Pigou. Ceux-ci soutiennent qu’une crise majeure et durable du système économique est impensable. Les crises temporaires devant se résorber seules grâce aux mécanismes autorégulateurs du marché.

Le Krach de 1929 et la Grande Dépression qui s’en suivit semblent donner raison à Keynes. L’Angleterre des années 30 connaît le chômage de masse (11,5% de la population active).

Crise de 1929 : du krach boursier au New Deal

En contrepied de la loi classique de l’offre et de la demande (dite loi de Say), Keynes définit la demande effective comme la production que les entrepreneurs pensent pouvoir vendre. L’anticipation des acteurs économiques est à prendre en compte dans les politiques économiques.

Le keynésianisme théorique s’organise autour de trois idées maîtresses

  • L'économie peut connaître durablement une situation de blocage lorsque la demande globale est insuffisante
  • Le chômage est essentiellement de nature involontaire et résulte d’anticipations pessimistes des entrepreneurs
  • La monnaie joue un rôle essentiel dans les ajustements macroéconomiques. Ce diagnostic traduit un changement radical d’optique économique qui légitime les politiques économiques pour pallier aux insuffisances du marché.

La pensée keynésienne et la relance économique

Keynes préconise une politique conjoncturelle de relance qui vise à stimuler l’expansion économique et à faire reculer le chômage. Cette politique active doit favoriser la demande, c'est-à-dire la consommation et l’investissement.

Trois politiques sont ainsi préconisées :

  • une politique de grands travaux et de larges investissements publics
  • une politique de crédit favorisant la baisse des taux d’intérêts et l’investissement
  • une politique de redistribution des revenus pour relancer la consommation des agents économiques les moins favorisés

les trente glorieuses

La période des Trente Glorieuses constitue un âge d’or de l’intervention publique d’origine keynésienne. La majorité des pays ont développé des politiques économiques d'inspiration keynésienne.

En 1971, Nixon proclame « nous sommes tous keynésiens maintenant ».

 


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