L’aisance graphique de Cocteau


Publié le 10/09/2013 • Modifié le 27/02/2023

Temps de lecture : 1 min.

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Un style Cocteau ?

Cocteau, l’artiste au talent foisonnant, possède une réelle aptitude au dessin. Toute sa vie, il croque sur le vif les personnes qu’il côtoie. Son acuité du regard et la pertinence de son trait font que l’on reconnaît au premier coup d’œil, entre portait et caricature, Mistinguett, Proust, Anna de Noailles, Maurice Rostand, Picasso… Avec la même promptitude, il met ces personnages en scène dans leur contexte ou décor, comme Stravinski ou Auric jouant au piano.

A partir de 1935, il utilise également le dessin pour évoquer des souvenirs d’enfance (Ma mère s’habille pour aller voir l’Enigme, Joséphine me conduit au cirque) ; en 1943, il fera le portrait de sa mère sur son lit de mort.

Dans l’esprit des calligrammes d’Apollinaire, Cocteau s’essaye aux textes éclatés de façon stylisée sur toute une page, comme les poèmes du Cap de Bonne-Espérance ; le rendu graphique reflète parfois la dureté de la guerre (manuscrit de la Troisième Ode).

Cocteau utilise surtout l’encre de Chine ou de temps à autre l’aquarelle noire, le graphite rehaussé au crayon de couleur pastel. Ses dessins sont les plus souvent contrecollés sur papier. Il pratique aussi le collage de papiers ou d’imprimés.

Illustrations de ses textes

Dans les revues Le Mot ou Le Petit Journal, Cocteau illustre ses textes ou ceux des autres, en prenant le pseudonyme tout d’abord de Japh puis de Jim. On retrouve, dans Le Mot, les terribles personnages du Potomak et les caricatures cubistes de "Boches".

Cocteau trace de nombreux dessins en marge de ses livrets, manuscrits, programmes, notes personnelles. Ou il insère de véritables illustrations, appuyant ses écrits et romans, comme dans Les Chevaliers de la Table ronde, Le Livre Blanc, Les Enfants Terribles (60 dessins), Les Mariés de la Tour Eiffel, La Machine infernale … .

Eclectisme

Cocteau a aussi produit un grand nombre de dessins érotiques, du pudique « elles dormaient enlacées comme des initiales » dans Le Grand Ecart au beaucoup plus cru Ad Usum Delphini (travestis, combinaisons de femmes et d’hommes, sexes gigantesques).

On peut également citer son immense dessin, au fusain et au sang sur un drap de lit, La peur donne des ailes au courage, en soutien aux réfugiés espagnols.


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