Le surréalisme, un art collectif

« La poésie doit être faite par tous, non par un.» Lautréamont


Publié le 21/05/2013 • Modifié le 02/02/2024

Temps de lecture : 1 min.

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Es-tu plutôt jeux collectifs ou individuels ? Dans le mouvement des surréalistes, la réponse est toute trouvée : c'est collaborative ! Luttant contre une création égocentrée au profit d’une action collective, les surréalistes feront de cette phrase de Lautréamont l’un de leurs mots d’ordre.

Une redéfinition de l’auteur

Le rôle de l’artiste surréaliste n’est pas dans la reproduction, mais bien plutôt dans la révélation. L’écrivain surréaliste n’est pour Breton qu’un « modeste appareil enregistreur » à l’écoute de soi et du monde, qui offre sa vision en partage. Le créateur perd ainsi sa suprématie. L’art s’ouvre même aux individus dépourvus de formation artistique. Enfin, il n’est pas rare que les œuvres soient collectives. Et bien souvent les surréalistes changent de rôles : les écrivains s’adonnent aux collages, les peintres deviennent photographes, les poètes font du cinéma…

« Au rendez-vous des amis »

Dès qu’ils en trouvent l’occasion, les surréalistes se réunissent, pour dessiner, pour écrire, pour se photographier, pour jouer, et même pour dormir : ils écrivent par exemple sous hypnose, lors des fameuses « séances de sommeils ». Robert Desnos est le meilleur médium du groupe.

Créer à plusieurs mains

Philippe Soupault et André Breton expérimentent l’écriture automatique avec Les Champs magnétiques (1920). Ils commencent par composer un chapitre chacun pour finir par écrire dans une complète osmose, avançant sans même se relire.

Tout pour le jeu

Activité libre par excellence, le jeu cristallise la cohésion du groupe. Jeux littéraires ou grimaces dans des photomatons, tout est bon pour garder l’esprit de l’enfance.

Dans certaines réunions, ils mettent des notes à des personnages célèbres – Zola obtient -13,68. Une autre fois il s’agit de répondre à une question qui n’a pas encore été posée. Certains revisitent le tarot de Marseille, troquant les quatre couleurs pour les symboles de l’Amour, du Rêve, de la Révolution et de la Connaissance.

Le cadavre exquis

Les surréalistes s’adonnent au jeu des « petits papiers ». Lorsque l’on déploie la feuille sur laquelle chacun a ajouté un mot, on obtient des phrases tout à fait « surréalistes ». La première fut : « Le cadavre exquis boira le vin nouveau. » Ils appliquent ce procédé aux arts plastiques et notamment au collage.

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