Henri Matisse, artiste aimé, artiste reconnu


Publié le 17/10/2012 • Modifié le 18/04/2023

Temps de lecture : 1 min.

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Henri Matisse, homme discret, bourgeois pour certains, n’a pas vécu en « peintre maudit ». Dès son arrivée à Paris, il intègre la « jeune garde » des peintres qui aboutira au fauvisme.

catalogue du salon d’automne

Henri Matisse. Jazz – Icare (pl. VIII) Planche au pochoir d'après les gouaches et sur les découpages d’Henri Matisse.
Paris, Tériade Éditeur, 1947. Musée Matisse, Nice. Don des héritiers de l'artiste, 1963.
Photo : Archives Henri Matisse.
© Succession H. Matisse.
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Entre 1906 et 1917, il fréquente le Paris des artistes : le sculpteur Auguste Rodin, le touche-à-tout Jean Cocteau, la danseuse Isadora Duncan... Aragon ne lui a pas encore consacré un roman (Henri Matisse, roman, 1971), André Breton n’a pas encore lancé le Surréalisme (1924). Mais les deux hommes, partageant la même chambre au Val-de-Grâce en 1917, y avaient affiché deux reproductions de toiles de Matisse. En 1918, Guillaume Apollinaire organise et s’occupe du catalogue de la première exposition Matisse-Picasso, mettant en scène la « conversation visuelle » entre le chantre de la composition par la couleur et l’inventeur du cubisme.
L’éphémère Académie libre, ouverte par Matisse entre 1908 et 1911, rencontre un grand succès auprès d’étudiants étrangers, pressés de rencontrer le maître. Cette avant-guerre est aussi riche en sollicitations provenant des capitales de la culture : Matisse expose notamment à Moscou, Berlin, Londres et New York.

En Russie et aux Etats-Unis, Matisse trouvera deux mécènes, qui le lanceront dans de nouvelles recherches picturales. Le collectionneur et homme d’affaires russe Sergueï Chtchoukine lui achète des œuvres pour sa demeure moscovite et lui commande en 1908 des panneaux muraux sur le thème de la danse et de la musique. Puis se fut le tour du riche collectionneur d’art Albert Barnes de lui passer commande d’une grande décoration murale pour sa fondation de Philadelphie. Matisse lui livrera, en 1933, la Danse de Mérion – le thème de la danse devient récurrent chez Matisse.

Son œuvre plaît à la sensibilité russe : il dessine les costumes et décors du ballet d’Igor Stravinski Le chant du Rossignol produit par Serge Diaghilev, et présenté à Londres en 1920. Il renouvelle la même expérience avec Rouge et Noir du chorégraphe Léonide Massine sur une musique de Chostakovitch pour les Ballets Russes de Monte-Carlo (1934-1938).
Dernière grande commande, la décoration de la chapelle Sainte-Marie du Rosaire de Vence, ville du midi où il vit désormais, mobilise une grande partie de son énergie de 1946 à 1951.
En 1952, est inauguré le musée Matisse du Cateau-Cambrésis, sa ville natale. Il y fait don de près d’une centaine d’œuvres et rédige un message pour l’occasion « … J'ai compris que tout le labeur acharné de ma vie était pour la grande famille humaine, à laquelle devait être révélée un peu de la fraîche beauté du monde par mon intermédiaire… » Matisse s’est employé à faire apparaître le bonheur et la joie de vivre dans ses œuvres, sans doute l’une des raisons du succès de sa peinture.

Crédits du bandeau

Henri Matisse. Photo de Carl Van Vechten, 1933, source Library of Congress, USA.

Musée Matisse, Nice. Salle des papiers gouachés découpés. © Succession H. Matisse pour les œuvres de l'artiste. Crédit photographique : Ville de Nice - Musée Matisse/N. Lavarenne.

 


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