Méliès, pionnier du cinéma spectaculaire


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 12/11/2019

Temps de lecture : 1 min.

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eclipse de soleil en pleine lune

Eclipse de soleil en pleine lune

Jusqu’à la guerre de 1914, la production française a dominé le marché mondial du cinéma. Tandis que les frères Lumière engagent opérateurs et projectionnistes, créent le reportage d’actualité et le documentaire, Georges Méliès invente le cinéma-spectacle. Ses films à trucs sont conçus comme des numéros de théâtre d’illusions. L’espace filmique est presque toujours présenté comme une scène, la caméra est fixe, frontale, embrassant l’ensemble. Méliès exerce tous les métiers, tour à tour illusionniste, décorateur, technicien, producteur, scénariste, metteur en scène, acteur : « J'étais un artiste dans l'âme (on me l'a assez reproché), fort adroit de mes mains, habile dans la plupart des métiers, inventif et comédien de nature ». Méliès joue souvent le rôle principal, se transformant en personnages excentriques, aimant le déguisement. Il s’entoure de membres de sa famille ou de voisins avant de réussir à attirer des comédiens du théâtre, réticents envers ce nouveau medium qui ne deviendra parlant qu’en 1927.

Il applique à ses films ses procédés et méthodes de spectacle du théâtre Robert-Houdin : scénario, acteurs, costumes et maquillage, décors, machineries, division en actes… qui sont toujours aujourd’hui les fondamentaux du cinéma.

Dès 1897, il crée le « premier studio de cinéma » du monde, dans le sens d’un atelier complet de prises de vues uniquement créé pour la réalisation de films destinés à être projetés en spectacle public. Erigé dans le jardin de sa propriété de Montreuil-sous-Bois, près de Paris, le studio se présente comme une grande salle vitrée de tous côtés et recouverte d’un toit de verre, de façon à recevoir la lumière du soleil face à la scène, aux meilleures heures, de 11 heures du matin à 3 heures de l’après-midi. Très vite, Méliès fait creuser à l’emplacement réservé à la scène une fosse de 3 mètres de profondeur pour la machinerie théâtrale nécessaire à la réalisation de certains effets fantastiques et le plancher fut muni de trappes, treuils et mâts à décors. Au fur et à mesure de ses productions, il agrandit son studio et le perfectionne. Il développe un atelier de colorisation manuel de ses films, image par image, employant jusqu’à une centaine d’ouvrières. Toujours tributaire de la lumière du jour, il met au point un système d’éclairage avec 15 lampes à arc disposées sur un cadre garni de réflecteurs, qui connut un énorme succès. Pour répondre aux nombreuses demandes, Méliès construira un deuxième studio, le Studio B, en 1907.


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