Des compositions majestueuses aux sujets romantiques

Dès ses débuts, Eugène Delacroix peint des œuvres imposantes. Elles portent déjà les caractéristiques du Romantisme.


Publié le 04/06/2013 • Modifié le 12/09/2022

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Expositions au Salon Officiel : scandale et succès

En 1822, Delacroix expose pour la 1re fois au Salon officiel, avec La Barque de Dante ou Dante et Virgile aux enfers. Par ce tableau innovant pour l’époque, il veut montrer la maîtrise de son art. L’œuvre est vigoureuse, la composition ambitieuse et les couleurs très travaillées. On y trouve de multiples influences, dont celles de Géricault (Le Radeau de la Méduse) et de Michel-Ange (les musculatures imposantes). Malgré les vives critiques dont ce tableau est l’objet, il sera acheté par l’Etat, comme les suivants.

En 1824, Delacroix présente 4 tableaux au Salon officiel, dont Les Massacres de Scio, œuvre puissante et pleine d’énergie. La toile illustre la répression de la population de l’île de Chios par les Turcs. On y voit à nouveau l’influence de Géricault dans les contrastes et les couleurs. L’œuvre est durement critiquée, y compris par de nombreux artistes à cause de la faiblesse du dessin.

En 1827, Delacroix expose 13 peintures, dont La Mort de Sardanapaleau style plus académique mais toujours très colorée. Son œuvre est cette fois-ci unanimement rejetée et Delacroix y voit un échec indéniable.

Image contenu
Scène des massacres de Scio,
huile sur toile (41,9 x 35,40 cm) d’Eugène Delacroix, 1824.
Crédit photo : Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage.

 

Les années dites romantiques 

Quand Géricault meurt en 1824, Delacroix devient malgré lui le chef de file du mouvementromantique, de par les thèmes et le traitement de ses œuvres. N’adhérant pas à cette étiquette, c’est Victor Hugo qui prend la relève. Sa disgrâce à la suite de ces échecs précédents ne dure pas et les commandes publiques se succèdent, à la demande de Charles X (La Bataille de Nancy), de la duchesse de Berry, du duc Louis-Philippe d'Orléans, etc.

L’éditeur Charles Motte publie Faust et demande à Delacroix de l’illustrer de 17 lithographies ; Goethe est absolument ravi du résultat. Par ailleurs, Delacroix se met à écrire des critiques d’art pour la Revue de Paris, notamment sur Raphaël et Michel-Ange, ce qui lui permet également de partager ses convictions.

Au Salon officiel de 1831, Delacroix présente La Liberté guidant le peuple. Le tableau n’y est exposé que quelques mois de peur que son sujet n’encourage les émeutes. Il est ensuite acheté par Louis-Philippe pour le Musée Royal.


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