Photographie et théâtre en connexion avec l'œuvre de Munch

À la fin du XIXe siècle, Edvard Munch vit le grand essor de la photographie amateur. Contrairement aux autres artistes qui l’utilisent pour mémoriser des souvenirs, des idées, des modèles, il va considérer la photographie comme un art.

Publié le 11/10/2013 • Modifié le 20/03/2020

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À la fin du XIXe siècle, Edvard Munch vit le grand essor de la photographie amateur. Contrairement aux autres artistes qui l’utilisent pour mémoriser des souvenirs, des idées, des modèles, il va considérer la photographie comme un art.

Pour Munch, l’appareil photo est un moyen de créer de réelles œuvres. Il l’équipe d’un objectif à courte focale (grand angle) de manière à exagérer les déformations des paysages et leurs perspectives, des corps humains et leurs courbes, grâce à l’effet « œil de bœuf ». Il cherche également à obtenir des flous par le bougé. Ces techniques lui permettent d’amplifier l’expression de la subjectivité, de l’ambiguïté ou de la dramatisation.
 

Autoportraits photographiques

Munch va essentiellement employer la photographie pour réaliser des autoportraits, dans la même logique que « peindre sa propre vie ». À cet effet, il tient l’appareil à bout de bras, l’objectif tourné vers lui. Les différents résultats obtenus, par la déformation et le flou, sont censés refléter ses états d’âme inconscients. Comme pour l’Autoportrait face à la maison (Ekely, 1930), il se présente souvent de profil afin d’obtenir un autre point de vue que celui pouvant être donné par un miroir, accentué par l’effet de bougé offrant  un visage trouble.

De nombreux autoportraits photographiques datent de son séjour en clinique pour dépression (Autoportrait « à la Marat », 1908) ; d’autres de la période de ses problèmes oculaires (1930). Munch va jusqu’à se peindre devant un autoportrait photographique ou se photographier devant des portraits peints (Autoportrait, atelier de Skrubben à Kragerø).
 

Décors de théâtre

Munch a pour habitude de donner une dimension théâtrale à ses œuvres, notamment par l’expression des visages et la posture des personnages.

En 1907, il a l’opportunité de concevoir des décors pour des pièces de son compatriote le dramaturge Ibsen, nécessitant une atmosphère intimiste. Les lieux, l’ameublement, les objets doivent accompagner les protagonistes. Munch réalise ainsi les décors de théâtre pour Les Revenants mis en scène par Reinhardt et pour Hedda Gabler sous la direction d’Hermann Bahr. Vivant et travaillant sur place, il peint LaFrise Reinhardt commandée par le metteur en scène autrichien, en reprenant certains thèmes et motifs de LaFrise de la vie avec des couleurs plus vives.


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