Camille Pissarro


Publié le 07/02/2013 • Modifié le 23/01/2022

Temps de lecture : 2 min.

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Camille Pissarro nait le 10 juillet 1830 dans une petite île des Antilles danoises, à Saint-Thomas, où sa famille exerce le commerce. En 1855, il fuit l’entreprise familiale pour se consacrer à la peinture et arrive à Paris au moment de l’Exposition universelle.

Il peut y voir les tableaux de grands peintres (Delacroix, Corot, Ingres, Millet, Courbet,…). Il fréquente divers ateliers et reçoit les conseils de Corot. En 1859, il rencontre Monet de dix ans son cadet et intègre le groupe de jeunes peintres qui vont donner naissance à l’impressionnisme. Il se lie d’amitié avec Cézanne, rencontré au Salon des refusés en 1863. Comme Monet, il s’exile à Londres devant l’avancée prussienne lors de la guerre de 1870 et peint sous l’influence des grands paysagistes anglais (Turner, Constable,...). A son retour, il s’installe à Pontoise, sa maison de Louveciennes avec ses toiles, ayant été saccagée.

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Autoportrait, huile sur toile (35 x 32 cm) de Camille Pissarro, 1898.
Credit photo : The Yorck Project / DIRECTMEDIA Publishing GmbH
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Cette époque, où Cézanne le rejoint et où il accueille Gauguin, est très féconde (Printemps, Pontoise, Les Toits rouges, etc.). Il structure son style, privilégiant la couleur et les effets de lumière, se détachant de l’influence de Corot et de Courbet. A partir de 1884, attiré par la technique pratiquée par Seurat et Signac, Pissarro entame sa période « pointilliste » (Femme dans un clos, etc.) : la juxtaposition de petites touches de couleurs propre aux impressionnistes devient de petits points de couleurs qui ne s’organisent en paysage ou portrait que dans l’œil du spectateur. Il est maintenant installé à Eragny, dans l’Eure, où il invite Monet, Cézanne, Van Gogh, Gauguin,… et y restera jusqu’à la fin de sa vie, avec sa femme et ses sept enfants. Au début des années 1890, il revient à l’impressionnisme. Il peint des séries comme Monet mais en changeant de points de vue dans une même série, à Paris (Les Grands Boulevards), Rouen, Dieppe. Pissarro connait le succès quand il meurt le 13 novembre 1903 à Paris.

Les toits rouges (1877)

Dans l’œuvre abondante et diverse de Pissarro, Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver est représentative de sa période « Pontoise », associée à sa maturité de peintre impressionniste. Entre 1866 et 1883, Pissarro y vit de manière intermittente. Pontoise est proche de Paris et il peut travailler sur l’un de ses motifs de prédilection, des maisons et rues de village. Le coin de village ici est la côte Saint-Denis en arrière-plan d’un groupe de petites maisons apparaissant derrière un léger rideau d’arbres dénudés. Le « rouge » des toits se retrouve dans la nature environnante. Les touches de couleur vont jusqu’à l’ocre et le vert-brun, dans des tonalités douces, accrochant la lumière de cette huile sur toile de taille modeste (54,5 x 65,6 cm). Cézanne vient rejoindre son ami Pissarro à Pontoise en 1873. Ensemble ils peignent les mêmes motifs. La phrase d’un paysan du coin est souvent rapportée pour différencier les deux artistes : « M. Pissarro en travaillant piquait… et M. Cézanne plaquait ».

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Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver, huile sur toile (54,5 x 65,6 cm) de Camille Pissarro, 1877.
Credit photo : RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Jean-Gilles Berizzi
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Sous l’influence de Pissarro, Cézanne adoucit sa palette, qui reste plus contrastée que celle de Pissarro. Les arbres d’un ton brun foncé structure à la verticale le motif de sa toile peinte en 1877 Le Verger, côte Saint-Denis, à Pontoise. Ce travail en partage et en amitié témoigne d’une qualité humaine reconnue par tous les peintres qui ont fréquenté Pissarro. Cézanne dira de l’« humble et colossal Pissarro » : « ce fut un père pour moi ».


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