icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions

Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà consommé cet élément. Ne t'inquiète pas, il y a plein d'autres contenus intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à gagner.

->   En savoir plus
SES03:07Publié le 01/06/2017

Les robots vont-ils nous remplacer ?

Décod'éco

Pourquoi avoir peur des robots et des machines ?

En 1811, en Grande-Bretagne, commençait la révolte des Luddites : ces artisans textiles qui perdaient leur emploi en masse à cause de la multiplication des métiers à tisser mécaniques, et qui attaquaient les usines pour en détruire les machines. En pleine guerre contre Napoléon, l’Angleterre a dû envoyer 12 000 soldats pour contenir l’émeute, condamner à la peine de mort ou à l’exil, les casseurs de machines. 

La robotisation ne tue pas le travail, mais le transforme

La peur des machines qui feraient disparaître le travail, n’est pas nouvelle. Elle revient régulièrement depuis le début de la révolution industrielle. Mais elle ne s’est jamais réalisée : les machines changent le type de travail, pas sa quantité. Un paysan avec un tracteur peut remplacer des dizaines de laboureurs… mais il y a énormément de besoins nouveaux à satisfaire, ce qui leur permet de faire autre chose, qu’ils ne pouvaient pas faire avant. L’agriculture occupait les deux tiers de la population française en 1800, 2,8% aujourd’hui, tout en produisant assez de nourriture. Les gens maintenant occupent d’autres emplois, dont beaucoup n’auraient pas pu être imaginés à l’époque : dans l’industrie pour concevoir et fabriquer tous les produits de la société de consommation, puis dans les services avec la mécanisation de l’industrie. Mais cela va-t-il continuer ?

L'avènement de l'intelligence artificielle 

Les machines autrefois remplaçaient le travail physique, pour nous laisser le travail intellectuel. Or, les développements de l’intelligence artificielle permettent à des programmes d’accomplir de plus en plus de tâches, donnant l’impression que de très nombreux emplois sont menacés de remplacement. Les techniques actuellement développées donnent le vertige : chauffeurs de taxis, livreurs et routiers, menacés par la voiture autonome ; les commerces, par la vente en ligne ; journalistes, par des logiciels qui écrivent des dépêches ; professeurs, par les cours en ligne ; médecins et pharmaciens, par des programmes de diagnostic et des robots chirurgiens ; les conseillers juridiques, par des algorithmes ; traders et banquiers, par la banque en ligne et les programmes de trading… Une récente étude de la banque d’Angleterre considérait que 15 millions d’emplois étaient potentiellement automatisables en Grande-Bretagne : près de la moitié des emplois existants !

Une automatisation pour tous les types d'emploi

Les machines ne peuvent évidemment pas tout faire. Mais contrairement à l’automatisation du passé qui supprimait des emplois physiques, pénibles et mal payés, elle concerne aujourd’hui toutes les catégories, y compris des emplois très qualifiés, prestigieux et bien payés. Les métiers que les machines ne savent pas faire, et nous laisseront, sont souvent considérés comme peu qualifiés et peu valorisés : faire la toilette de personnes âgées, le ménage, la manutention dans les entrepôts… On peut craindre un futur sombre, avec une poignée de très riches qui détiennent et contrôlent les machines, et une énorme masse de gens déqualifiés, et mal payés. Ce n’est pas certain… mais en attendant, il est recommandé aux jeunes de se préparer à être très complémentaires des machines - une adaptation qui sera défi énorme pour l’éducation, et la formation professionnelle. 

Si cela échoue, la tentation sera forte, comme les Luddites d’autrefois, de casser à notre tour les machines.

Sans cela, le risque d’une société dans laquelle les humains seraient soumis aux robots, n’est pas que de la pure science fiction !

 

Pour aller plus loin :

L'homme et son environnement dans la révolution industrielle

Réalisateur : Maxime Chappet

Nom de l'auteur : Alexandre Delaigue

Producteur : francetv éducation

Année de copyright : 2017

Année de production : 2017

Année de diffusion : 2017

Publié le 01/06/17

Modifié le 13/06/23

Ce contenu est proposé par