La Renaissance : vers une révolution de la pensée scientifique

La Renaissance voit une élite intellectuelle, formée aux humanités, impulser tout un saut de la connaissanc, notamment scientifique.


Publié le 14/11/2012 • Modifié le 27/09/2022

Temps de lecture : 1 min.

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A la Renaissance, les travaux scientifiques de l’Antiquité, mais aussi ceux de la civilisation arabe, sont remis à jour. Parallèlement, les grandes découvertes menées par les explorateurs (Magellan, Christophe Colomb, Vasco de Gama...) ouvrent de nouvelles perspectives.

Renaissance et mathématiques

La révolution de la pensée scientifique va s’articuler sur la place centrale donnée à la méthode mathématique. La trigonométrie (Sur les triangles, Regiomontanus, 1464) donne du sens aux observations astronomiques. La perspective, en peinture et architecture, se fonde sur la géométrie et le calcul des proportions.

Au-delà des mathématiciens purs, comme Tartaglia, qui trouve la formule des équations du troisième degré, ou François Viète, fondateur de l’algèbre nouvelle, nombre de « savants-inventeurs » sont des chercheurs en mathématiques : Simon Stevin met au point un char à voile, Jérôme Cardan invente « la suspension à cardan » qui permet entre autres de garder un axe vertical à un objet libre. On utilise encore aujourd’hui « un réchaud à cardan » sur un bateau.

Les mathématiques deviennent l’outil et le langage commun entre sciences. Luca Pacioli expose l’harmonie des arts et du calcul, à partir du nombre d’or provenant de l’Antiquité dans La Divine proportion en 1509. Le logicien et philosophe français Pierre de la Ramée développe au milieu du XVIe siècle l’idée d’une science universelle (mathesis universalis), sur laquelle peut se fonder l’ensemble des connaissances. L’Eglise cesse d’avoir le monopole idéologique pour aborder la matière scientifique.

Les travaux scientifiques trouvent leur support de diffusion dans le livre à gravures, grâce à la conjonction de l’imprimerie de Gutenberg et de la reproduction gravée sur feuilles de métal. Ainsi paraît à Bâle en 1543 un travail anatomique monumental : De humani corporis fabrica. Cet A propos du corps humain est l’œuvre d’André Vésale qui pratique à Padoue, devant ses étudiants, quantité de séances de dissection.

Dans cette somme, illustrée par des graveurs vénitiens, il corrige les erreurs du Grec Galien ; la diffusion de cet ouvrage change non seulement la vision que l’homme a de lui-même, mais le mode des recherches scientifiques : il faut se fier à l’observation personnelle plus qu’à l’autorité précédente, et éprouver par l’expérimentation. C’est en 1543 aussi, que, dans l’ouvrage Des révolutions des sphères célestes, sont enfin imprimées les thèses astronomiques de Copernic, qui meurt peu après leur parution.


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