Le château de pierre (XIIe-XIIIe siècle)

Les nouveaux châteaux de pierre suivent d’abord le plan traditionnel des châteaux à motte pour se complexifier au fur et à mesure des évolutions techniques et martiales.


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 23/09/2022

Temps de lecture : 1 min.

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Château-Gaillard, la forteresse

Dans sa lutte contre le roi de France Philippe Auguste, le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion fait construire Château-Gaillard en Normandie (1197-1198), qui est à la fois classique et innovant. La pièce maîtresse reste toujours le donjon, mais il est cylindrique et renforcé par un éperon et des contreforts. Le plan du château est complexe au vu de la succession des éléments défensifs : deux enceintes, plusieurs fossés et un ouvrage de fortification avancé qui protège le flan le plus vulnérable et sert d’entrée au château. Perché au sommet d’un éperon rocheux, la position stratégique du château permet de contrôler et de verrouiller tout un pan de la Seine en amont de Rouen. Dans le Sud, on tire également avantage des reliefs naturels : le château de Montségur (Ariège) occupe un sommet montagneux et les quatre châteaux de Lastours (Aude) sont construits sur un éperon rocheux.

L'évolution des châteaux

Les techniques de combat et de siège se sont considérablement améliorées : les châteaux et leurs fortifications doivent s’adapter en conséquence. Face aux machines de jet (trébuchets et mangonneaux) les murs, plus épais et plus hauts, sont talutés : leur base est renforcée par un appareil de pierre incliné. Les tours se multiplient et sont reliées entre-elles par un mur appelé courtine, lui-même surmonté d’un chemin de ronde le plus souvent crénelé. La partie pleine du créneau servant à s’abriter se nomme le merlon. Pour les tours, on adopte progressivement une forme cylindrique : elles sont plus résistantes et nécessitent moins de matériaux. Elles offrent une meilleure visibilité pour les tireurs et moins de prises face aux tirs adverses. Les hourds existent toujours mais ils peuvent être incendiés : le mâchicoulis, balcon de pierre percé, se montre plus résistant. À la fin du XIIe siècle, des archères sont percées dans les murs de pierre pour permettre de tirer et d’observer l’ennemi tout en restant protégé. La barbacane, fortification de pierre généralement semi-circulaire, barre l’accès principal au château puisqu’elle est placée en avant de la porte. Le château est isolé par un fossé désormais plus large et plus profond, parfois rempli d’eau. Un pont de bois amovible, ou pont-levis, permet de franchir les douves.

 

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