De la Gaule mérovingienne à l'Empire carolingien

La religion catholique et la transmission de la couronne de manière héréditaire sont des outils politiques fantastiques pour asseoir l'emprise de la dynastie mérovingienne sur la Gaule, puis celle des Carolingiens en Europe occidentale.


Publié le 16/10/2012 • Modifié le 30/01/2024

Temps de lecture : 1 min.

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Clovis, roi des Francs et illustre Mérovingien

Quand Clovis accède au titre de roi des Francs en 481, il est certes auréolé d’une légende plus ou moins avérée qui lui confère comme grand-père Mérovée, l’un des vainqueurs d’Attila, roi de la horde des Huns qui a déferlé sur toute l’Europe. Mais son royaume, celui des Francs saliens, l’un des peuples germaniques installés en Gaule, ne s’étend que sur un petit territoire au nord, autour de Cambrai. Conquérant, « barbare », formidable guerrier, Clovis a, à sa mort en 511, étendu le royaume des Francs sur presque toute la Gaule et une partie de la Germanie. De Mérovée vient le nom de dynastie des Mérovingiens, de Francs saliens, celui donné à la loi salique qui contient les règles de succession. Elle édicte que la transmission des biens se fait par les agnats (parents par le père) et les cognats (parents par la mère). Dans sa rédaction initiale, l’article De allodis sur la transmission des terres détenues en pleine propriété par un groupe familial (les alleux), permet aux femmes d’hériter. Il est remanié sous les Carolingiens pour donner : « Concernant la terre salique, qu'aucune partie de l'héritage ne revienne à une femme, mais que tout l'héritage de la terre passe au sexe masculin ».

Les Mérovingiens et leur vision patrimoniale du royaume

La loi salique, invoquée maintes fois dans les dynasties successives, n’empêche pas la dynastie des Mérovingiens de souffrir d’une vision patrimoniale du royaume. Clovis partage entre ses quatre fils son royaume, qui évolue au gré des héritages, des guerres et des crises. Le royaume s’affaiblit au profit d’une aristocratie franque, surtout les maires du palais, où se prépare l’avènement de la prochaine dynastie, celle des Carolingiens. C’est avec cette dernière que le royaume retrouve une étendue maximum sur la Gaule et la Germanie : en 800, Charlemagne se fait couronner empereur… par le Pape. L’expression « France, fille aînée de l’Eglise », qui se prête bien à l’Empire carolingien, est née avec Clovis, qui a eu l’intelligence politique de se faire baptiser (entre 496 et 500), s’alliant les élites gallo-romaines, renonçant au paganisme, aux croyances de son peuple et des autres peuples germains. Dès lors, les dynasties régnantes qui émergent en Europe, n’ont de cesse de se faire adouber par l’Eglise romaine et apostolique.

 

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