La passion du théâtre chez Camus


Publié le 22/07/2013 • Modifié le 27/12/2023

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Camus a toujours aimé le théâtre. Il fut tout à la fois metteur en scène, comédien, adaptateur, dramaturge. Il consacre, dans Le Mythe de Sisyphe, un chapitre entier au comédien, une des figures de l’homme absurde.

Entre 1936 et 1939, il anime à Alger le Théâtre du Travail et le Théâtre de l’Equipe, essayant de concilier théâtre populaire et théâtre d’art. En 1952, il envisage de prendre la direction du Théâtre Récamier, à Paris. André Malraux, devenu ministre de la Culture en 1959, s’apprêtait à lui confier la direction d’un théâtre parisien. Mais, en 1960, Camus meurt dans un accident de la route.

Camus dramaturge

 

Caligula, forme dramatique de l’absurde, représentée pour la première fois en juin 1945, connut plusieurs versions. La pièce traite du problème de la liberté, une liberté sans frein que l’empereur romain met en œuvre quand, à la suite de la mort de sa sœur et amante Drusilla, il découvre cette évidence : « les hommes meurent et ils ne sont pas heureux ». Il reconnaît, à la fin : « Ma liberté n’est pas la bonne ». Gérard Philipe, en 1944, tenait le rôle titre.

Camus fait passer Le Malentendu joué pour la première fois en juin 1944 du cycle de la révolte à celui de l’absurde. La pièce prend ses origines dans un fait divers qui offre à l’auteur une version tragique du retour de l’enfant prodigue et illustre parfaitement le propos de Tarrou dans La Peste : « Tout le malheur des hommes [vient] de ce qu’ils ne [tiennent] pas un langage clair ».

La pièce Les Justes, représentée pour la première fois en décembre 1949, propose une version dramatique de la révolte. Camus met en scène les terroristes russes de 1905 nommés « meurtriers délicats » dans L’Homme révolté.

L’Etat de siège en 1948, en collaboration avec Jean-Louis Barrault, recherche d’un théâtre total, fut un échec retentissant.

Camus adaptateur

Camus adaptateur et metteur en scène connut plus de réussites que Camus dramaturge. En 1936 à Alger, il adapte Le Temps du mépris de Malraux. Suivront entre autres Prométhée enchaîné d’Eschyle, Don Juan de Pouchkine dont il interprète le rôle titre, Le Retour de l’enfant prodigue de Gide ou encore Les Frères Karamazov, pièce dans laquelle il tenait le rôle d’Ivan.

En 1953, il met en scène, au festival d’Angers, deux de ses adaptations : La Dévotion à la Croix de Calderon de la Barca « mélodrame religieux […], à mi-chemin des mystères et du drame romantique » selon Camus, et Les Esprits de Larivey.

Son adaptation, en 1955, d’une nouvelle de Dino Buzzati Un cas intéressant, divisa le public.

En 1956, Camus adapte Requiem pour une nonne de Faulkner « le seul dramaturge de cette époque véritablement tragique », selon lui. Sous des allures de pièce policière, cette adaptation est en fait une réflexion sur le mal et la nature humaine.

Avec l’adaptation de la pièce de Lope de Vega, Le Chevalier d’Olmedo, représentée au festival d’Angers en 1957, Camus revient au théâtre baroque espagnol.

En 1959, il adapte Les Possédés de Dostoïevski. Il veut montrer l’Homme confronté au mal, dans sa dimension à la fois métaphysique et historique.


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