Hors cycle : essais non philosophiques et nouvelles chez Camus

Les publications d'Albert Camus en dehors de ses cycles.


Publié le 22/07/2013 • Modifié le 03/01/2024

Temps de lecture : 1 min.

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Premiers écrits publiés chez Edmond Charlot éditeur

Le jeune libraire-éditeur Edmond Charlot publie à Alger, avant la guerre, les deux premiers essais d'Albert Camus :

  • En 1937 L’Envers et l’Endroit, recueil de cinq textes entre récits et essais dans lesquels Camus, lors de sa réédition en 1958, voit la « source » de son œuvre :

« Pour moi, je sais que ma source est dans L’Envers et l’Endroit, dans ce monde de pauvreté et de lumière où j’ai longtemps vécu et dont le souvenir me préserve encore des deux dangers contraires qui menacent tout artiste, le ressentiment et la satisfaction». Œuvres Complètes, I, p. 32 La figure de la mère silencieuse apparaît dans ce premier ouvrage. On la retrouve dans L’Etranger, La Peste ou Le Premier Homme.

  • En 1958, Camus rêve de mettre « encore au centre de cette œuvre l’admirable silence d’une mère et l’effort d’un homme pour retrouver une justice ou un amour qui équilibre ce silence ».
  • En 1939, les quatre essais de Noces mêlent récit, poésie et réflexion philosophique. Ces textes prennent parfois, tout comme ceux de L’Envers et l’Endroit, un tour autobiographique. Ce recueil, dont le titre invite au lyrisme, dit l’accord de l’homme et du monde.
  • Charlot publiera enfin, en mai 1950, Le Minotaure ou la halte d’Oran, écrit en 1939 et qui sera intégré dans L’Eté en 1954.

Chez Gallimard éditeur

  • Camus réunit en 1954 sous le titre L’Eté, huit textes écrits entre 1939 et 1953. Le recueil s’articule autour du thème « solaire » ; il oscille entre espoir et souvenir. Selon Camus, « une sorte de fil d’or » unit Noces à L’Eté.
  • Avec La Chute, en 1956, Camus met fin à un silence relatif et renoue avec la fiction. Ce récit, qui appartenait à l’origine aux nouvelles de L’Exil etle Royaume, revient sur la querelle avec les existentialistes. Réfugié dans l’enfer des canaux d’Amsterdam, Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat parisien, conseiller des truands, receleur, devenu « juge-pénitent », garde toujours la maîtrise de la parole dans un monologue très théâtralisé.
  • En 1957, L’Exil et le Royaume révèle la maîtrise de l’écriture camusienne. A partir d’un schéma très simple, d’une situation banale, l’auteur livre six nouvelles d’une étonnante variété quant aux titres, aux lieux, aux protagonistes. Le recueil traite, nous dit Camus dans le Prière d’insérer, du thème de l’exil « de six façon différentes, depuis le monologue intérieur jusqu’aux récits réalistes. […] Quant au royaume dont il est question aussi, dans le titre, il coïncide avec une certaine vie libre et nue que nous avons à retrouver, pour renaître enfin ».

 


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