Georges Perec, explorateur d'une écriture nouvelle


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 10/05/2022

Temps de lecture : 1 min.

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La volonté d'écrire s'empare de Georges Perec alors qu'il a dix-huit ans. Elle a généré une formidable énergie faisant de lui un travailleur exigeant et consciencieux.

Ecrivain et documentaliste en neurophysiologie

Georges Perec a longtemps dû travailler parallèlement à son activité d’écrivain. En effet, les débuts sont difficiles car s’il écrit plusieurs romans entre 1957 et 1961, les refus des éditeurs s’enchaînent, et son projet de revue littéraire La Ligne générale n’aboutit pas. En 1961, Perec devient documentaliste en neurophysiologie au CNRS : motivé par son goût pour la classification, il met au point des systèmes de classement de la documentation. Il dispose d’une certaine liberté lui permettant de consacrer suffisamment de temps à son écriture.

Le style de Georges Perec

Perec ne pourra se libérer de ses obligations professionnelles pour le CNRS qu’en 1978 et ce malgré le succès de son roman Les Choses en 1965. Dans ce texte réaliste et sociologique d’inspiration flaubertienne, un jeune couple rêve d’acquérir une foule d’objets, quintessence du confort et de la richesse, mais sans jamais se donner les moyens de les obtenir. Malgré sa dimension littéraire et stylistique, le public et la critique ont surtout retenu de ce roman son approche sociologique. Ils seront déroutés par les ouvrages qui suivront tant ils seront différents comme Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? (1966), court roman où Perec accumule les figures de style et Un homme qui dort (1967), récit d’un jeune étudiant qui renonce à faire partie du monde, faisant le vide autour de lui. Plus déroutant encore, le roman La Disparition (1969) où il s’impose d’écrire sans la lettre « e ». Perec ne se limite pas au romanesque : il dresse des recensements à caractère autobiographique (La Boutique obscure, 1973 ; Je me souviens, 1978) et publie un essai où il s’interroge sur la notion d’espace (Espèces d’espaces, 1974). En effet, Perec refuse d’écrire des livres qui se ressemblent. Dans « Notes sur ce que je cherche » (Penser/Classer, 1985), il définit les quatre points autour desquels son œuvre s’articule : sociologique (observation du quotidien), autobiographique, ludique (écrire en suivant des contraintes) et romanesque. Nuançant son propos, il ajoute que tous ses travaux n’échappent pas à des récurrences autobiographiques ou à l’utilisation de contraintes. De fait, tous ses textes entrent en résonnance les uns avec les autres.


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