Dickens, chantre des petites gens et référence de l'humour britannique


Publié le 16/10/2012 • Modifié le 12/11/2019

Temps de lecture : 1 min.

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En 1833, à 21 ans, Charles Dickens commence à publier, sous le pseudonyme de Boz, une série de chroniques ayant pour cadre la ville de Londres et en particulier ses quartiers populaires. Le projet est de décrire la vie des petites gens de la rue londonienne.

esquisses de bozDès les Sketches of Boz, la verve de Charles Dickens s’exprime dans de belles descriptions des tableaux de vie quotidienne : il n’hésite pas à mettre en scène, de façon drolatique, des poivrots, des petits escrocs, toutes sortes de gens peu recommandables à qui il prête des aventures cocasses et pas toujours morales.

Devant le succès populaire de ces saynètes de la vie londonienne, Dickens décide d’entreprendre une autre série en la signant de son propre nom : The Pickwick Papers. Dans ce feuilleton illustré, Charles Dickens joue délibérément la carte de l’humour : les noms des personnages - Pickwick, Snodgrass, Jingle - annoncent en eux-mêmes le comique de caricature. Dickens campe un improbable club de gentlemen (institution typiquement britannique), dirigé par Monsieur Pickwick, dans lequel chacun des membres raconte tour à tour ses aventures. C’est un humour de situation où le comique de caractère prévaut à travers des personnages de caricature que le lecteur peut facilement reconnaitre autour de lui : l’avocat véreux, le prolétaire réaliste, le bourgeois naïf, etc. L’ensemble est rehaussé de  gravures qui donnent une physionomie à chacun des protagonistes. Le succès des Pickwick Papers est immense et assure la renommée de Charles Dickens. L’œuvre sera adaptée au cinéma en 1952 et en série télévisée dans les années 1980. En puisant sa source dans le tréfonds de la vie britannique de l’époque victorienne, avec des personnages un peu incompréhensibles pour le lecteur non-britannique, l’humour des Pickwick Papers résiste mal à la traduction. En revanche, dans toute l’œuvre de Dickens, on retrouve facilement ces personnages douteux, ces petits escrocs au grand cœur, ces ouvriers malicieux, qui jettent çà et là dans les grands mélodrames des moments de franche gaieté.


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