L'héritage de Corneille


Publié le 29/01/2013 • Modifié le 27/12/2023

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La langue moderne de Corneille

Voici ce que Bernard de Fontenelle, philosophe et écrivain, neveu de Corneille, dit de lui : « Il avait l'air fort simple et fort commun, toujours négligé et peu curieux de son extérieur : il parlait peu… pour trouver le Grand Corneille il faut le lire. » Car c'est dans ses textes ciselés que s'exprime brillamment le génie du dramaturge.

Corneille respecte les règles classiques qui imposent la versification en alexandrins et ses pièces présentent un langage poétique majestueux. Mais l'auteur souhaite donner à son théâtre une impression de naturel. Pour toucher son public, il n'hésite pas à renouveler le genre et dote ses personnages du langage des « honnêtes gens » selon Fontenelle, c'est-à-dire la langue de la jeunesse de cour. A l'époque, ses dialogues paraissent très modernes.

Les codes moraux et politiques s'expriment au cours d'un véritable parcours dialectique dans lequel l'écriture imposante, émaillée de maximes et sentences souligne la détermination des personnages. Les textes exposent le déchirement et les élans des héros et le vocabulaire exprime une palette d'émotions universelles qui touchent encore le spectateur d'aujourd'hui.

Les principales œuvres de Corneille

En l'espace de 45 ans, Corneille écrit plus d'une trentaine de pièces (comédies, tragi-comédies, tragédies, pièces à machine ou encore comédies héroïques) dont le succès perdure au fil des siècles. Ses œuvres les plus représentées à la Comédie française à l'heure actuelle sont Le Cid, pièce écrite en 1636, Cinna ou la clémence d'Auguste en 1641, Polyeucte en 1642, Horace en 1640, Nicomède en 1651, Rodogune en 1644 et la comédie du Menteur écrite en 1644.

Aujourd'hui, le public redécouvre des pièces moins connues, écrites à la fin de sa carrière comme Tite et Bérénice terminée en 1670, qui souffrit longtemps de la comparaison avec le Bérénice de Racine, Sertorius en 1662 ou encore Suréna écrit en 1674.

Les tirades les plus connues de Corneille

  • « Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
    N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? »

    Le Cid, Acte I, scène 4
  • « Don Diègue : — Rodrigue, as-tu du cœur ? »
    Le Cid, Acte I, scène 5
  • « Don Rodrigue : — Parle sans t'émouvoir.
    Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées
    La valeur n'attend point le nombre des années. »

    Le Cid, Acte II, scène 2
  • « Le Comte : — A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. »
    Le Cid, Acte II, scène 2
  • « Don Rodrigue : — Que de maux et de pleurs nous coûteront nos pères !
    Chimène : — Rodrigue, qui l'eût cru ?
    Don Rodrigue : — Chimène, qui l'eût dit ? »
    Le Cid, Acte III, scène 4
  • « Don Rodrigue : — Ton malheureux amant aura bien moins de peine
    A mourir par ta main qu'à vivre avec ta haine.

    Chimène : — Va je ne te hais point. »
    Le Cid, Acte III, scène 4
  • « Don Rodrigue : — Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
    Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port. »

    Le Cid, Acte IV, scène 3
  • « Don Rodrigue : — Et le combat cessa faute de combattants. »
    Le Cid, Acte IV, scène 3

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