Stefan Zweig : Viennois, Européen et cosmopolite


Publié le 16/10/2012 • Modifié le 16/02/2022

Temps de lecture : 1 min.

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Toute sa vie, Zweig n'aura de cesse de voyager. Dès 1902, il commence à sillonner l'Europe (Allemagne, Belgique, France, Italie), puis le monde (Inde, États-Unis, Canada). Après 1934 et son exil, ces séjours auront une saveur amère de non-retour.

Une vie de voyages

Cette frénésie de voyages s'explique en partie par la relation complexe et paradoxale que Zweig entretient avec sa ville natale, Vienne. Jeune homme, il fréquente les cafés, les bibliothèques, les théâtres. Il y règne une effervescence qui ne parvient pourtant pas à masquer la rigidité d'un empire vieillissant et d'une société figée. Le jeune Zweig étouffe, il estime que la société viennoise juge, enferme, cloisonne. Les artistes sont en quelque sorte prisonniers : ils doivent se conformer au « goût » en vigueur dans la capitale. Il sait que s'il veut s'accomplir, il doit fuir Vienne. Très vite, il prend ses distances par rapport au milieu littéraire viennois, dans lequel il ne se reconnaît pas et où, malgré ses succès et une certaine réputation, il n'est pas réellement admis. Pourtant, il est conscient que Vienne est un carrefour historique et culturel incontournable et la ville reste pour lui un point de repère. Il y reviendra régulièrement et il y conservera longtemps un appartement.

Une curiosité insatiable

Sa soif de découverte et sa curiosité insatiable expliquent également ses innombrables voyages. S'il s'est déjà aventuré hors de l'Europe, sa patrie reste définitivement le Vieux Continent. Zweig n'est pas seulement Viennois et Autrichien, c'est un Européen convaincu. Issu d'un père morave et d'une mère née en Italie, tous deux juifs, il a été élevé dans un milieu laïque. Zweig ne renie pas pour autant sa judéité (le judaïsme est présent dans plusieurs de ses textes), mais il refuse de se laisser enfermer dans le carcan d'une identité purement ethnique ou religieuse. C'est en cela qu'il est cosmopolite et viscéralement Européen. Zweig ne se lasse pas de découvrir et d'approfondir sa connaissance des cultures européennes, d'aller à la rencontre de l'autre. Il est d'ailleurs polyglotte : il parle français, italien, allemand, et anglais, et il a traduit un nombre impressionnant d'auteurs.
Mais il y a aussi une explication plus sombre à ces déplacements permanents : Zweig admet qu'ils lui permettent de refouler son angoisse constante et pathologique même si l'effet est éphémère.


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