Aimé Césaire : cumul de mandats en Martinique

L’homme fort de la Martinique Le plus long mandat politique d’Aimé Césaire est celui de maire de Fort-de-France, « capitale » de la Martinique, de 1945 à 2001. Il cumule ce mandat avec celui de conseiller général de 1946 à 1970, et de président du Conseil régional de 1983 à 1986, les deux assemblées du « département d’outre-mer » de la Martinique. La départementalisation de la Martinique Ces mandats, cumulés avec celui de député, lui permettent de mettre en pratique la départementalisation. En tant que rapporteur de la loi créant les départements d’outre-mer, Aimé Césaire déclare en 1946 devant l’Assemblée nationale : « ce dont il s’agit aujourd’hui c’est par une loi d’assimilation, mieux d’égalisation, de libérer près d’un million d’hommes de couleur …». l’assimilation doit permettre à la martinique de bénéficier de la législation économique et sociale de la métropole. dix ans plus tard, l’assimilation tarde à se concrétiser, suscitant amertume et déception. quelle autonomie pour la martinique ? la désillusion d’aimé césaire coïncide avec sa démission du parti communiste en 1956. le parti progressiste martiniquais qu’il crée en 1958 va faire le choix de l’autonomie, s’éloignant de mouvements locaux partisans de l’indépendance. « Cette indispensable conquête du pouvoir politique par le peuple martiniquais, nous, le PPM, nous pensons qu’elle ne peut se faire que par l’accession de la Martinique à l’autonomie dans l’ensemble français… en restant dans le cadre français » Le discours du moratoire de 1981 « Camarades, …je proclame solennellement un moratoire politique, concernant le problème du statut juridique ». La politique du maire Aimé Césaire Césaire affronte l’explosion démographique et les problèmes sociaux à Fort-de-France. Il entreprend la résorption des bidonvilles par la construction de logements sociaux, de quartiers résidentiels et la réhabilitation du centre ville. A la fin de son mandat, le chômage dépasse les 20% de la population active. Césaire a donné une impulsion culturelle à sa ville, créant notamment le festival culturel de Fort-de-France qui a lieu chaque année depuis 40 ans. Michèle Césaire, fille d’Aimé et directrice du théâtre municipal de Fort-de-France (avril 2012) : « …Aimé Césaire a forgé les outils de notre développement culturel, dans le but de permettre à tout individu d’acquérir des richesses... de l’esprit. Nous continuons son combat. »

Publié le 02/04/2013 • Modifié le 12/11/2019

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L’homme fort de la Martinique

Le plus long mandat politique d’Aimé Césaire est celui de maire de Fort-de-France, « capitale » de la Martinique, de 1945 à 2001. Il cumule ce mandat avec celui de conseiller général de 1946 à 1970, et de président du Conseil régional de 1983 à 1986, les deux assemblées du « département d’outre-mer » de la Martinique.

La départementalisation de la Martinique

Ces mandats, cumulés avec celui de député, lui permettent de mettre en pratique la départementalisation. En tant que rapporteur de la loi créant les départements d’outre-mer, Aimé Césaire déclare en 1946 devant l’Assemblée nationale :

« ce dont il s’agit aujourd’hui c’est par une loi d’assimilation, mieux d’égalisation, de libérer près d’un million d’hommes de couleur …».

L’assimilation doit permettre à la Martinique de bénéficier de la législation économique et sociale de la métropole. Dix ans plus tard, l’assimilation tarde à se concrétiser, suscitant amertume et déception.

 

Quelle autonomie pour la Martinique ?

La désillusion d’Aimé Césaire coïncide avec sa démission du Parti communiste en 1956. Le Parti progressiste martiniquais qu’il crée en 1958 va faire le choix de l’autonomie, s’éloignant de mouvements locaux partisans de l’indépendance.

  • « Cette indispensable conquête du pouvoir politique par le peuple martiniquais, nous, le PPM, nous pensons qu’elle ne peut se faire que par l’accession de la Martinique à l’autonomie dans l’ensemble français… en restant dans le cadre français »
  • Le discours du moratoire de 1981 « Camarades, …je proclame solennellement un moratoire politique, concernant le problème du statut juridique ».

La politique du maire Aimé Césaire

Césaire affronte l’explosion démographique et les problèmes sociaux à Fort-de-France. Il entreprend la résorption des bidonvilles par la construction de logements sociaux, de quartiers résidentiels et la réhabilitation du centre ville. A la fin de son mandat, le chômage dépasse les 20% de la population active. Césaire a donné une impulsion culturelle à sa ville, créant notamment le festival culturel de Fort-de-France qui a lieu chaque année depuis 40 ans.

Michèle Césaire, fille d’Aimé et directrice du théâtre municipal de Fort-de-France (avril 2012) :

« …Aimé Césaire a forgé les outils de notre développement culturel, dans le but de permettre à tout individu d’acquérir des richesses... de l’esprit. Nous continuons son combat. »


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