Dictature de Lénine et guerre civile

Lorsque Lénine prend le pouvoir en Russie, à la fin de l’année 1917, le peuple est encore loin d’être uni derrière les bolcheviks. Une guerre civile se dessine rapidement, entre les partisans du communisme et leurs opposants.

Après la révolution, la guerre civile

Le 3 mars 1918, quelques mois après leur prise du pouvoir lors de la révolution d’Octobre, les bolcheviks menés par Lénine signent le Traité de Brest-Litovsk avec l’Empire allemand. C’est la fin de la guerre pour la Russie, mais au terrible prix d’une partie conséquente de son territoire, la plus riche en blé et en acier. La capitale Petrograd étant trop près de la nouvelle frontière allemande, les bolcheviks décident de revenir à Moscou. C’est là que se trouve le Kremlin, la citadelle où sont inhumés les anciens tsars, et qui devient le fief de Lénine, dont le régime repose sur trois piliers : le parti bolchévik, la police politique, qu’on appelle la Tchéka, et les Gardes rouges, qui deviendront l’Armée rouge.

Cependant, au sein même de la Russie, une opposition aux communistes apparaît à travers l’émergence de l’Armée blanche. Des troupes, majoritairement composées d’anciens soldats du tsar, qui vont s’opposer aux Rouges, dont les forces sont constituées d’ouvriers et de paysans mal armés et indisciplinés. Pour reprendre le dessus, Lénine nomme Léon Trotski commissaire du peuple à la guerre. Celui qui avait grandement contribué à la révolution va guider les bolchéviks dans une guerre civile qui ne se terminera qu’en 1921, et qui causera 10 millions de morts.