Les prolongements de la pensée marxiste à l’échelle internationale


Publié le 02/09/2013 • Modifié le 13/06/2023

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Si le capitalisme est apparu en Europe occidentale, l’impérialisme qui le caractérise s’étend à l’échelle mondiale. Deux penseurs permettent de penser la théorie marxiste de l’exploitation à l’échelle de pays entiers engagés dans le commerce international.

L'extension de l'exploitation à l'échelle internationale

L’économiste marxiste Emmanuel Arghiri (1911-2001) applique la thèse marxiste d’exploitation des prolétaires par les capitalistes à l’échelle internationale. Le commerce international pourrait être assimilé à un processus d'exploitation des pays pauvres par les pays riches : les exportations des pays développés à destination des pays en développement incorporent moins d'heures de travail que les importations en provenance de ces mêmes pays, car les travailleurs ont une productivité plus élevée.

Cet échange inégal entraîne un transfert de valeur et un surprofit pour les firmes des nations développées au détriment des pays pauvres. Ce surprofit est en partie versé aux salariés des pays riches, qui contribuent alors à l'exploitation.

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Le commerce international, un jeu de dupes

Pour l’économiste américain Franck Graham, l’ouverture aux échanges internationaux pour les pays spécialisés dans des activités à rendements décroissants (par exemple agricoles) peut être « appauvrissante ». La croissance des quantités exportées par un pays monoproducteur et principal exportateur d’une denrée peut en effet s’accompagner d’une dégradation des termes de l’échange. Cette dégradation est liée à la saturation de la demande extérieure et à la volatilité du cours du produit exporté. La spécialisation du pays monoproducteur nécessite d’importer quantités de biens non produits localement. Leur valeur peut être bien supérieure à celle des exportations, plaçant le pays dans une situation de déficit commercial structurel.

La mondialisation, une étape dans l’expansion du capitalisme ?

A partir du début des années 1980, les firmes multinationales adoptent des stratégies de localisation flexible et globale, en s'appuyant sur une optimisation mondiale des ressources. Les multinationales privilégient le phénomène d'intégration à l'échelle mondiale, alors qu’auparavant elles étaient plus préoccupées par le contrôle de leur activité économique dans plusieurs pays.


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