L’entrepreneur schumpetérien aujourd’hui


Publié le 28/08/2013 • Modifié le 13/06/2023

Temps de lecture : 1 min.

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L’innovation : esprit d’entrepreneur ou moyens mis en œuvre ?

Schumpeter considère avant tout la hardiesse, l’esprit d’aventure de l’entrepreneur, comme moteur de l’innovation.

Toutefois, beaucoup d’innovations demandent avant tout une recherche méthodique et planifiée. Elles supposent aussi des moyens dont ne disposent que des grandes entreprises, des organismes publics ou des « capitaux-risqueurs » prêts à investir dans le pari d’innovation de l’entrepreneur.

L’innovation : un processus collectif ?

L'évolution de l'économie de marché capitaliste a ainsi entraîné au cours des dernières décennies d'importantes transformations dans le transfert d’une innovation du domaine scientifique au domaine marchand. L’entrepreneur doit se mouvoir dans une grande complexité incubatrice de l’innovation :

  • le développement des technologies et de leur coût
  • la professionnalisation de la recherche, le développement de départements recherche et développement au sein des grandes entreprises,
  • les partenariats avec les universités ou encore les coopérations interentreprises

Recherche et developpement

Les dépenses de recherche et développement sont devenues au cours du temps un facteur clé de la réussite des entreprises. Elles représentaient ainsi 2.2 % du PIB français en 2012, dont environ 60 % financées par les entreprises privées et 40 % par les pouvoirs publics.

 

L’innovation prend la forme d’un processus bien plus collectif que ne le décrivait Schumpeter.

  • Les grandes entreprises bureaucratisées sont statistiquement celles qui innovent le plus en raison notamment de leur capacité à investir des sommes croissantes dans l’innovation.
  • L’Etat ou la collectivité peuvent jouer un rôle moteur dans la recherche en favorisant par exemple des « pôles de compétitivité ». Ceux-ci, à l’exemple de la Silicon Valley en Californie, regroupent sur un même bassin d’emploi des entreprises de hautes technologies, des laboratoires de recherche et des universités et écoles supérieures.

Les nouvelles figures de l’entrepreneur

Dès la fin des années 1970, la figure de l’entrepreneur refait surface. La médiatisation accrue de quelques figures phares, à l’image des success stories de Bill Gates (fondateur de Microsoft) ou Steve Jobs (fondateur d’Apple), est là pour le prouver.

apple-store

Apple Store en Chine

Ce retour de l’entrepreneur en tant que figure phare de la croissance économique s’est opéré grâce notamment aux politiques publiques d’aide à la création d’entreprise et aux nouvelles stratégies d’externalisation des grandes entreprises.

Mais ce retour est aussi dû à la hardiesse ou l’esprit d’aventure de l’entrepreneur loué par Schumpeter. En France, par exemple, dans les télécoms, Xavier Niel, le fondateur et patron de Free, bouscule les positions établies.


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