Contre Durkheim : quels liens sociaux dans une société d’individus ?


Publié le 30/08/2013 • Modifié le 28/09/2021

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Dans les sociétés de la seconde modernité, les liens sociaux sont devenus plus électifs et contractuels.

L’individu supporte de moins en moins que ses choix lui soient dictés par le groupe ou les institutions. Se libérant de l’emprise des institutions, il s’affranchit des normes et des règles collectives pour effectuer ses propres choix de vie.

Dans la continuité de l’interrogation durkheimienne, on peut se demander si les instances traditionnelles d’intégration sociale que sont la famille et le travail résistent à la montée de l’individualisme.

De nombreux observateurs ont vu dans le déclin des instances traditionnelles de socialisation un affaiblissement des solidarités. Les sociologues parlent de « désinstitutionalisation » des institutions pour décrire la perte d’autorité des institutions telles que la famille, l’école, la religion, l’armée.

famille

Des relations familiales démocratisées

Alors que dans les sociétés traditionnelles, la famille contrôlait sévèrement l’éducation des enfants et le choix du conjoint, elle connaît aujourd’hui de profondes évolutions. Celles-ci vont dans le sens d’une plus grande démocratisation et d’une plus grande individualisation des relations familiales.

Pourtant si les règles familiales sont plus souples et la relation d’autorité se distend, la famille reste une valeur fondamentale et la plupart des individus en attendent beaucoup dans un univers économique incertain.

L’emploi n’est plus le garant de la cohésion sociale

L’ébranlement de la société salariale depuis la fin des années 1980 redonne de même une actualité aux préoccupations de Durkheim. La progression du chômage et la précarisation des formes d’emploi fragilisent le travail comme instance d’intégration. De plus en plus de travailleurs sont incertains de conserver leur emploi. L’emploi n’est plus un repère stable sur lequel les acteurs peuvent fonder leur identité sociale : l’inquiétude financière et sociale de ceux qui se sentent menacés dans leur emploi nuit à leur intégration sociale.


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