Amitiés et rencontres artistiques de Jean Cocteau, moteurs de son oeuvre


Publié le 10/09/2013 • Modifié le 01/02/2024

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Cocteau, acteur du siècle

Depuis son enfance jusqu’à la fin de sa vie, les rencontres, amitiés et amours de Jean Cocteau ont une influence décisive sur sa personnalité et sur ses œuvres : Picasso, Daudet, Proust, Gide, Anna de Noailles, Péguy, Apollinaire, Aragon, Colette, Coco Chanel, Piaf… et encore beaucoup d’autres.

A 20 ans, Proust, plus âgé et encore peu connu, remarque et admire Cocteau, dont les traits seront ceux d’Octave dans À la Recherche du temps perdu. A 25 ans, Cocteau fait la connaissance des artistes de l’avant-garde, dont Erik Satie, Max Jacob, Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso qu’il fréquentera avec enthousiasme toute sa vie.

L’auréole de Cocteau va susciter la jalousie du mouvement Dada et du groupe Littérature, dont fait partieBreton qui lui vouera une haine tenace.

Groupe des Six

Dans les années 1920, Cocteau et Satie influencent et fédèrent les compositeurs-musiciens du Groupe des Six (Auric, Durey, Honegger, Milhaud, Poulenc et Germaine Tailleferre), qui se produit en particulier au Bœuf sur le toit, cabaret en vogue. Cocteau se mêle également aux artistes de Montparnasse et fréquente la cantine de Marie Vassilieff où se retrouvent Modigliani, Léger, Picasso, Matisse

Le temps des ballets

Cocteau est subjugué par Diaghilev, le créateur des ballets russes, et par ses spectacles mais désappointé par le peu de succès rencontré par le ballet Le Dieu Bleu auquel il a participé. Un soir de 1912, place de la Concorde, Diaghilev lui lance le fameux « Étonne-moi ! ». De fait, il bouleverse sa vie et sa façon de créer, il innove et affiche comme précepte « ce que le public te reproche, cultive-le, c’est toi » (Potomak). Il va désormais rechercher la modernité, ce qu’il prouve avec Le Sacre du printemps de Stravinsky, puis Parade avec des costumes et décors de Picasso et une musique de Satie. En 1920, Cocteau compose un ballet à la fois bouffon et poétique Le Bœuf sur le Toit, musique de Milhaud et décors de Dufy, avec pour vedettes les frères Fratellini. Puis, il conçoit, avec le Groupe des Six, un livret insolent et cocasseLes Mariés de la Tour Eiffel.

opium et œuvres majeures

Après la mort en 1923 de Radiguet, auquel il était lié par un profond amour et dont il était le mentor, Cocteau anéanti se met à fumer de l’opium, pratique à laquelle il va s’adonner toute le reste de sa vie, malgré plusieurs cures de désintoxication. Celles-ci ont le don d’exacerber sa créativité : Opiumet Les Enfants terribles. Le roman Les Enfants terribles (1929) s’inspire du destin tragique des enfants de la famille Bourgoint, rencontrée lors d’un séjour à Villefranche-sur-Mer, qui a fortement impressionné Cocteau.


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