Truffaut et ses amis : éloge du cinéma d’auteur


Publié le 16/10/2012 • Modifié le 12/11/2019

Temps de lecture : 1 min.

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C’est dans l’effervescence de la revue Les Cahiers du  Cinéma et dans la solidarité et l’amitié jamais démentie des « jeunes turcs » que se forge l’identité de la Nouvelle Vague.

jean-luc godardJean-Luc Godard à Berkeley (Etats-Unis), 1968 - © Gary Stevens

François Truffaut, Eric Rohmer, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, la « bande des quatre » rassemblée par André Bazin, fondateur de la revue des Cahiers du Cinéma, incarnent ce mouvement esthétique des années 50-70 et la revendication d’un cinéma d’auteur. Tous mettent en avant la place prépondérante du réalisateur en tant qu’auteur principal d’un film. Le cinéma d’auteur est devenu depuis une spécificité française et européenne, face à l’industrie du cinéma hollywoodien qui met en haut de l’affiche acteurs et producteurs.

Les « jeunes turcs » écrivent ensemble, cosignent des articles polémiques et rapidement se prêtent main forte dans la réalisation de leurs premiers films, des court-métrages entre copains où ils sont à la fois auteurs, réalisateurs et parfois acteurs ou techniciens.
En 1959, Jean-Luc Godard réalise sur un scénario de François Truffaut, le film représentatif du style de la Nouvelle Vague A bout de souffle. La même année Truffaut réalise Les quatre cent coups.

Ils sont animés par le même sentiment de faire un cinéma d’urgence, centré sur leurs préoccupations de jeunes hommes révoltés. Un peu plus tard, ceux qui réussissent bien auprès du grand public comme François Truffaut, aideront ceux qui ont choisi une voie plus expérimentale comme Rivette, à produire et distribuer leurs films.

Sous le label Nouvelle Vague, ils évoluent vers des œuvres sensiblement différentes : Jean-Luc Godard expérimente un cinéma engagé et militant (La Chinoise) et, en travaillant pratiquement sans scénario, Jacques Rivette repousse les limites de l’improvisation (Paris nous appartient). Eric Rohmer (Les Contes Moraux), Jacques Rozier (Adieu Philippine) et François Truffaut (La Peau douce, Baisers volés) tournent des comédies de mœurs autour du couple et de la famille.
C’est grâce à la Nouvelle Vague que les débats idéologiques des années 50-60 trouvent un écho au cinéma grâce notamment à Jean-Luc Godard (La Chinoise, Week-End). Le maoïsme mais aussi l’antimilitarisme et le féminisme, côtoient de simples comédies sentimentales.

Le mouvement de Mai 68 trouve un écho au festival de Cannes : le 19 mai le festival sera interrompu, les historiques de La Nouvelle Vague, François Truffaut et Jean-Luc Godard, avec quelques autres réalisateurs français relayant la cause des manifestants étudiants. Ils se révoltent aussi contre le ministre de la culture de l’époque, André Malraux, pour avoir démis Henri Langlois de son poste de directeur de la Cinémathèque française.

Le mouvement de la Nouvelle Vague s’élargit à des noms comme ceux d’Alain Resnais, Jacques Rozier, Jean Eustache, Jacques Demy et avec le recul Roger Vadim, Claude Lelouch et bien sur Robert Bresson, leur aîné de beaucoup, mais incontestablement  leur maître…


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