Acteurs et actrices de Truffaut et de la Nouvelle Vague


Publié le 16/10/2012 • Modifié le 12/11/2019

Temps de lecture : 1 min.

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Dans le cinéma français des années 1955-60, une pléiade d’acteurs excellents anime les écrans : Raimu, Fernandel, Jouvet, De Funès, Arletty, Casarès, Simon. Mais une poignée de jeunes gens, emmenés par François Truffaut, a décidé de tourner le dos à l’Industrie du cinéma qu’ils jugent sclérosée et peu créative.

 

les quatre cents coupsLes Quatre Cents Coups, de François Truffaut. Jean-Pierre Léaud - Antoine Doinel. © André Dino - MK2/DR

Exit donc la star système et les monstres sacrés qui grèvent les budgets : la Nouvelle Vague se produira elle-même et le haut de l’affiche sera occupé par la star montante des castings, le réalisateur ! Comme les sujets que cette jeune avant-garde a l’intention de porter à l’écran sont des histoires de jeunes gens, ce sont de nouveaux acteurs, de nouvelles actrices, jamais vus à l’écran, moins chers qui sont trouvés et qui ne feront pas d’ombre, sur le plateau, à leurs pygmalions, les réalisateurs.

C’est ainsi que pour son premier grand film, Les quatre cent coups, François Truffaut entoure Jean-Pierre Léaud (un jeune amateur de 14 ans) d’acteurs peu ou pas connus. Le pari se révélera payant, le public va adhérer à cette distribution improbable, faite de têtes nouvelles et de copains du réalisateur. Dès lors François Truffaut, formidable découvreur et directeur d’acteurs va faire de ces castings sa marque de fabrique. Nathalie Baye lui doit son premier rôle, Fanny Ardant peut être son plus beau et Bernadette Laffont sa carrière. Fidèle à ses comédiens, François Truffaut forme une sorte de troupe qui revient de film en film : Jean-Pierre Léaud, Charles Denner, Jeanne Moreau, Claude Jade, Maurice Garrel assurent aux films de François Truffaut le ton Nouvelle Vague que des générations de cinéastes vont adopter. Sans aller aussi loin que Robert Bresson dans le refus du jeu d’acteur, Truffaut et avec lui ses amis des Cahiers du Cinéma savent imposer un phrasé et une gestuelle sans emphase à la limite de la maladresse parfois, mais révélant tout le charme d’un accent ou la grâce d’une jeune comédienne. On voit clairement dans le travail de François Truffaut avec ses acteurs et actrices une nette influence de l’Actors Studio de Lee Strasberg (une référence dans la méthode d’apprentissage du métier d’acteur aux Etats-Unis) et d’acteurs tels que Marlon Brando, Montgomery Clift ou Paul Newman. Dans la dernière partie de son œuvre, François Truffaut se tournera vers des acteurs du box-office tels Gérard Depardieu, Isabelle Adjani, ou Catherine Deneuve, sans se priver complètement pourtant de son penchant pour les actrices qui n’en sont pas, en donnant son premier rôle par exemple à l’animatrice  de télévision Dorothée.


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