Ondes et sphères dans l'œuvre d'Edvard Munch

Munch peint souvent des perspectives fuyantes, des grandes lignes courbes et sinueuses, pour exprimer ses tensions internes et ses angoisses. Il va parfois jusqu’à dessiner des ondes et des formes sphériques pour symboliser l’intensité émotionnelle et les énergies psychiques qui émanent d’un lieu ou d’une personne, ainsi que la communication des corps avec les esprits. Munch illustre de cette manière sa connaissance intuitive du monde invisible.

Publié le 11/10/2013 • Modifié le 20/03/2020

Temps de lecture : 1 min.

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Munch peint souvent des perspectives fuyantes, des grandes lignes courbes et sinueuses, pour exprimer ses tensions internes et ses angoisses. Il va parfois jusqu’à dessiner des ondes et des formes sphériques pour symboliser l’intensité émotionnelle et les énergies psychiques qui émanent d’un lieu ou d’une personne, ainsi que la communication des corps avec les esprits. Munch illustre de cette manière sa connaissance intuitive du monde invisible.

munch - le cri

Edvard Munch, Le Cri, 1894, huile sur toile, 83,5 × 66 cm. Musée Munch d’Oslo.
Photo © Luisa Ricciarini/Leemage.
© The Munch-Museum / The Munch-Ellingsen Group - ADAGP, Paris, 2013.
cliquer pour agrandir l'image.

Le Cri

Le Cri, homme hurlant son angoisse existentielle, illustre par sa forme tout l’art que Munch peut mettre en œuvre pour exprimer une émotion intense. On imagine parfaitement la tension de ce cri intérieur, émis sans doute par Munch pour faire part de sa peur de la maladie, de la mort et de sa solitude, d'où l'éloignement par rapport aux autres personnages. Bandes aux couleurs vives et mouvements tourbillonnants évoquent la visualisation des ondes sonores psychiques.

En 2012, une des quatre versions du tableau a été vendue par Sotheby's à New York pour un montant de 119,9 millions de dollars, soit le record de vente d'un tableau aux enchères.

La pensée théosophique

Munch a été séduit par la théosophie et son système de pensée ésotérique, qui est repris par des mouvements initiatiques à la fin du XIXe siècle. Dans la théosophie, l'être humain tente de connaître Dieu par l’approfondissement de la vie intérieure et ainsi d’agir sur l’univers par des moyens surnaturels. En outre, chacune des pensées et émotions éprouvées par les êtres vivants viennent s’inscrire et demeurent conservées dans l’éther, une matière qui serait une « texture de l’espace ».

Fasciné par cette idéologie imprégnée de mysticisme, Munch cherche à restituer l’impression de ces images contenues dans l’éther. Cherchant à saisir ces vibrations invisibles et à les transcrire sur ses tableaux, il est conforté dans sa démarche par la découverte des rayons X capables de sonder les corps et par celle de la psychanalyse visant à sonder les âmes.
 

La sphère rayonnante

Outre les ondes, l’image de la sphère rayonnante attire également Munch. Les rayons du soleil illustrent l’aura émanant de chaque individu (Soleil 1910-1913). Munch insère aussi un disque d’or rayonnant à l’extrémité du Tronc jaune (1912). Pour Munch, la sphère symbolise également un idéal, en tant qu’entité indivisible, contrairement à ce que l’homme arrive à vivre.


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