La peinture comme point de départ chez Henri Matisse


Publié le 17/10/2012 • Modifié le 03/01/2023

Temps de lecture : 1 min.

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L’œuvre de Matisse est composée de plusieurs centaines de tableaux, mais aussi de très nombreux dessins, aquatintes, lithographies, gravures à l’eau-forte et sculptures.

Après sa première grande sculpture terminée en 1904, Le Serf, qui porte la marque de l’influence de Rodin alors au sommet de sa carrière, Matisse envisage la sculpture comme complémentaire et nécessaire à son art pictural : perfectionner son approche de la ligne, travailler la notion de volume dans l’espace. « Pour exprimer la forme, je me livre parfois à la sculpture, qui me permet, au lieu d'être placé devant une surface plane, de tourner autour de l'objet et de le mieux connaître » dit-il au critique d’art Florent Fels en 1929. 

la serpentine

Henri Matisse, La Serpentine, Issy-les-Moulineaux, 1909. Bronze, H. 56,5 cm. Musée d’Orsay, Paris.
Don de Mme Jean Matisse, 1978.
Dépôt au musée Matisse, Nice.
Photo : François Fernandez. © Succession H. Matisse
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nu bleu iv

Henri Matisse. Nu bleu IV, Nice, 1952.
Papiers gouachés découpés, marouflés sur toile, esquisses de formes au fusain, 103 x 74 cm.
Direction des Musées de France.
Don de Mme Jean Matisse, 1978.
Dépôt de l'État au Musée Matisse, Nice.
Photo : François Fernandez. © Succession H. Matisse
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Alors qu’il commence à peindre sa première Danse, en réponse à une commande du russe Sergueï Chtchoukine en 1909, il sculpte La Serpentine, du nom d’une danse en vogue à l’époque exécutée par Loie Fuller, célèbre pour les voiles qu’elle faisait tournoyer dans ses chorégraphies. La Serpentine représente un corps de femme debout, aux membres déliés, donnant l’impression d’une arabesque linéaire dessinée dans l'espace. Œuvre en soi, elle opère pour le peintre Matisse comme un expérimentation dans sa série de tableaux sur la thématique de la danse.

De même, on retrouve dans les lithographies de Matisse, des thèmes chers au peintre, comme l’odalisque (Grande Odalisque avec pantalon à bayadère, lithographie de 1925) ou le nu féminin. La sculpture (Nu couché, 1907, ses deux versions de Vénus à la coquille, 1930 et 1951) et la lithographie (Nu Assis dans un Fauteuil, Nu Allongé, Nu Assis, réalisées en 1922) participent à la recherche de simplification des formes et la place du corps féminin dans l’espace, magistralement traduite dans la série de 5 tableaux, Nus Bleus, qu’il peint en 1952. La lithographie est aussi une technique privilégiée pour l’illustration de livres à laquelle s’est adonné Matisse : illustration des Fleurs du Mal de Baudelaire avec 23 lithographies originales, Florilèges des amours de Ronsard avec 126 lithographies. Entre 1948 et 1951, Matisse se consacre intensément à l’aménagement et à la décoration de la chapelle du Rosaire de Vence : dessins des fresques réalisés sur céramique, statue épurée du Christ sur la croix, vitraux  composés de trois couleurs (jaune, bleu, vert)… Ce projet terminé, Matisse en livrera toute la signification dans cette phrase : « Cette chapelle est pour moi l'aboutissement de toute une vie de travail et la floraison d'un effort énorme, sincère et difficile ».

Crédits du bandeau

Henri Matisse. Photo de Carl Van Vechten, 1933, source Library of Congress, USA.

Musée Matisse, Nice. Salle des papiers gouachés découpés. © Succession H. Matisse pour les œuvres de l'artiste.
Crédit photographique : Ville de Nice - Musée Matisse/N. Lavarenne.


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