L'expressionnisme flamand et l'école de Paris

A la suite de la Première Guerre mondiale, un mouvement expressionniste prend corps en Belgique et forme l'école flamande Laethem-Saint-Martin (de Sint-Martens-Latem) aux environs de Gand. On y trouve Constant Permeke, Gustave De Smet, Frits Van den Berghe, Albert Servaes, Gustave Van de Woestijne.

Publié le 11/07/2013 • Modifié le 12/11/2019

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A la suite de la Première Guerre mondiale, un mouvement expressionniste prend corps en Belgique et forme l'école flamande Laethem-Saint-Martin (de Sint-Martens-Latem) aux environs de Gand. On y trouve Constant Permeke, Gustave De Smet, Frits Van den Berghe, Albert Servaes, Gustave Van de Woestijne.

soutine

Chaïm Soutine, portrait par Modigliani, huile sur toile (91,7 x 59,7 cm), 1917. Credit : Chester Dale collection, National Gallery of Art, Washington D.C. cliquer pour agrandir l'image.

Ce mouvement se distingue de l'expressionnisme allemand : on est loin des couleurs criardes, des foules bruyantes de la ville et de l’érotisme. Il est influencé par les primitifs flamands et reflète la rudesse du terroir. La pénibilité de la vie se traduit par des tons sombres. En particulier, Constant Permeke, représentant majeur de l’expressionnisme flamand, évoque la vie dure des pêcheurs et des paysans, avec des peintures larges et robustes dans des couleurs terreuses sur toute la hauteur de la toile.

En Hollande, De Smet et Van den Berghe, sous l’influence du Français Henri Le Fauconnier, ainsi que Jan Sluyters, pratiquent un expressionnisme dérivé du cubisme : Famille de paysans de Staphorst (1917) de Jan Sluyters. Ils s’intéressent également à l'art nègre et à la gravure sur bois : L'Attente (1919) de Van den Berghe.

Les Français n’adhèrent pas à l'Expressionnisme proprement dit, mis à part Rouault. Cependant, l'école de Paris est le creuset d'un Expressionnisme surtout porté par des peintres juifs ayant fui leurs pays. L'entre deux-guerres est particulièrement prolifique avec Picabia, Miró, Charchoune, Hartung, Lanskoy, Mané-Katz, Poliakoff et Soutine, dont de nombreuses œuvres ont été achetées par un collectionneur américain, le docteur Barnes.

On peut encore citer Chagall, peintre narratif mais dont les êtres humains, animaux et objets sont le reflet de ses états d’âme ; Modigliani, mélancolique et maniéré, canalisant ses émotions par une simplification extrême des formes ;  Picasso utilisant l'Expressionnisme pour se révolter contre la guerre d'Espagne : Guernica (1937), la Femme qui pleure (1937).


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